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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Marcoule : les écologistes demandent "la plus grande transparence"

LEMONDE.FR | 12.09.11 | 15h19   •  Mis à jour le 12.09.11 | 16h40
 
 

 

Eva Joly et Cécile Duflot réclament "la plus grande transparence" sur l'incident de Marcoule.

Eva Joly et Cécile Duflot réclament "la plus grande transparence" sur l'incident de Marcoule.AFP/PATRICK KOVARIK

Les leaders écologistes ont immédiatement demandé au gouvernement d'informer la population, dans "la plus grande transparence" et "en temps réel", suite à l'explosion d'un four sur le site nucléaire de Marcoule, dans le Gard, lundi 12 septembre. Cette explosion a notamment causé la mort d'une personne et entraîne un risque de fuite radioactive, selon les pompiers et la préfecture.


Quelques minutes après cet incident, qui a eu lieu vers 11 h 45, selon Le Midi Libre, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a publié sur Twitter un message dès 13 h 45 : "Demande d'information transparente et en temps réel sur l'explosion à Marcoule".

La chef de file d'Europe Ecologie-Les Verts a ensuite demandé dans un communiqué "la plus grande transparence, en temps réel, sur la situation et les conséquences environnementales et sanitaires liées à cet incident". Six mois, presque jour pour jour, après l'accident de Fukushima, "c'est le moment pour les autorités compétentes comme pour les responsables du site de Marcoule de faire la preuve immédiatement" de transparence, ajoute-t-elle, en interpellant directement les ministres de l'énergie et de l'écologie, Eric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet .

"PRENDRE LES MESURES QUI S'IMPOSENT POUR LEUR SANTÉ"

"Le gouvernement doit informer la population et les salariés en temps réel", a demandé à son tour Eva Joly, candidate des écologistes à l'élection présidentielle de 2012, dans un message publié sur son compte Twitter vers 14 h 35.

"J'exige au plus vite une information des populations pour qu'elles puissent prendre les mesures qui s'imposent pour leur santé", a écrit l'eurodéputée EELV Catherine Grèze, dans un communiqué.

A son tour, l'association de défense de l'environnement Greenpeace "demande une totale transparence sur ce qui est en train de se passer à Marcoule".

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) a assuré qu'il n'y avait "pas de rejets à l'extérieur" suite à cette explosion ayant eu lieu dans un centre de traitement de déchets exploité par la société Socodei, filiale d'EDF.

"'Pas de rejet radioactif selon le CEA'... Mais qui peut encore faire confiance à de telles déclarations", a ironisé Denis Baupin, adjoint écologiste à la mairie de Paris, dans un message diffusé vers 14 h 10 sur son compte Twitter.

Interrogé à 14 h sur BFMTV, le ministère de l'intérieur, Claude Guéant, a également affirmé qu'"il n'y a pas de fuite radioactive à Marcoule". "Aucune mesure de confinement ou d'évacuation" des salariés "n'a été nécessaire" sur le site nucléaire, a ajouté vers 15 h le ministère. Les blessés "n'ont pas été contaminés" et la personne décédée est "morte dans l'explosion", a-t-on ajouté, en précisant que les opérations étaient menées par les services de sécurité du Centre de traitement et de conditionnement des déchets de faible activité (Centraco), épaulés par les pompiers locaux.

De son côté, la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est partie sur les lieux de l'accident. Elle est attendue sur place vers 17 h 15 pour participer à une "évaluation précise des éventuels impacts radiologiques de cet accident", a indiqué le ministère.

"LA FRANCE N'EST PAS À L'ABRI D'UN ACCIDENT NUCLÉAIRE MAJEUR"

Après l'accident de Fukushima, l'explosion près du site nucléaire français est une "nouvelle illustration qu'un accident est malheureusement possible. C'est très au dessus de nos moyens", a également estimé Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement et présidente de CAP 21, sur son compte Twitter, dans un message publié vers 14 h.

L'association France nature environnement a également jugé dans un communiqué que "ce nouvel accident souligne les problèmes de maîtrise du risque nucléaire et technologique en France".

"Sans préjuger de l'ampleur" de cet accident, "nous voyons bien que les accidents nucléaires n'arrivent pas qu'à Tchernobyl ou Fukushima. Même dans le Gard nous ne sommes pas à l'abri", a encore estimé Catherine Grèze. Selon elle, "il est urgent de revoir notre politique énergétique et nucléaire, pour s'orienter vers une politique qui ne fasse pas peser une épée de Damoclès sur la tête de nos concitoyens."

Pour l'eurodéputé MoDem, Jean-Luc Bennahmias, "cet accident nous apporte malheureusement une nouvelle preuve de la dangerosité extrême de la technologie nucléaire", avec laquelle "le risque zéro n'existe pas". "La France, comme le Japon, n'est pas à l'abri d'un accident nucléaire majeur", juge-t-il à son tour dans un communiqué.

Quant aux jeunes écologistes, il estiment aussi – dans un communiqué intitulé "Combien d'accidents avant une décision politique ?" – qu'il "devient urgent d'engager dès 2012 la sortie du nucléaire".

Le Monde.fr (avec AFP)

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