Si l'opérateur Free mobile a eu l'habitude de faire les gros titres ces derniers mois, il ne s'attendait peut-être pas à une telle publicité. Sur Internet, les témoignages d'anciens salariés semultiplient pour dénoncer des pratiques de management "humiliantes" et une "pression constante" au sein du nouvel acteur de la téléphonie mobile.
Sur Europe 1, Sandra raconte comment elle a été licenciée en public, après avoir eu un désaccord avec son supérieur au sujet d'un client. "Je suis repartie à mon poste de travail suivie de mon responsable dans le dos, qui m'a dit qu'il fallait à tout prix que je lui rende publiquement tous mes effets : mon badge, mon casque... Et il m'a reconduit jusqu'à la porte, devant tout le monde", a-t-elle confié à Europe 1, choquée. "On a honte, on a même de la colère et on a mal. Mais on y peut rien, et il y a le gardien qui vous presse de faire vite" raconte-t-elle.
Au micro de RTL, Aurélia explique également pourquoi elle a décidé de démissionner au bout de deux mois de travail au sein de Free mobile. La jeune femme décrit un quotidien où "des collègues sont renvoyés pour un oui pour un non, jamais dans un bureau, toujours devant nous".
Les syndicats relaient également d'autres cas similaires, et dénoncent "un turn-over très important dans l'entreprise de Xavier Niel, de l'ordre de trois fois supérieur à celui de ses concurrents". Sur Europe 1, un délégué CFDT évoque même «un terrorisme managérial. […] Des périodes d'essai terminées à tort et à travers parce que vous avez un jean troué… On n'a jamais vu ça dans l'histoire du groupe. C'est un manque de respect permanent».
Free a démenti les chiffres évoqués par les syndicats, mais n'a cependant pas contesté la méthode de licenciement en public parfois utilisée.