Le Monde.fr avec AFP | 25.04.2012 à 11h05 • Mis à jour le 25.04.2012 à 12h56
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Le Royaume-Uni est officiellement retourné en récession au début de cette année, après avoir enregistré une contraction de son économie pour le deuxième trimestre d'affilée - une surprise pour les analystes, qui misaient sur une légère hausse de 0,1 % du produit intérieur brut, et une mauvaise nouvelle pour le gouvernement de David Cameron.
Selon une première estimation officielle publiée mercredi 25 avril, l'économie britannique s'est contractée de 0,2 % au premier trimestre 2012, après une baisse de 0,3 % au trimestre précédent. Le pays était sorti de la récession fin 2009.
DES FINANCES PUBLIQUES EN BERNE
Cette mauvaise nouvelle succède à celle annoncée mardi par le gouvernement : les finances publiques du Royaume-Uni se sont à nouveau dégradées en mars, obligeant le pays à emprunter 18,2 milliards de livres (22,3 milliards d'euros) - un record depuis novembre 2010.
POURSUITE DE L'AUSTÉRITÉ
Le ministre des finances britanniques, George Osborne, a confirmé mercredi la poursuite de la politique d'austérité de son gouvernement après l'annonce surprise d'un retour du Royaume-Uni en récession.
"La seule chose qui aggraverait encore la situation serait d'abandonner notre programme, qui est crédible, et d'augmenter délibérément notre déficit public et de créer encore plus de dette", a déclaré M. Osborne dans un communiqué.
Le ministre conservateur a reconnu que le Royaume-Uni se trouvait dans une "situation économique très difficile" mais a souligné qu'elle était d'autant plus complexe que "tant d'autres pays européens sont déjà en récession ou sont en train d'y tomber". "Cela prend plus de temps que prévu pour nous relever de la plus grande crise de la dette que nous ayons connue de mémoire d'homme", a ajouté le chancelier de l'Echiquier.
LA LIVRE STERLING CHUTE
Plombée par l'annonce de ce retour en récession, la livre sterling repartait en nette baisse face à l'euro et au dollar mercredi. En milieu de matinée, la livre britannique, qui évoluait au préalable en légère hausse, est tombée à 82,09 pence pour un euro, son niveau le plus faible depuis une semaine.
Pourtant, la veille, la livre était montée à 81,44 pence pour un euro - son niveau le plus élevé depuis août 2010 -, portée par un mouvement initié mercredi dernier par le fait que la Banque d'Angleterre avait semblé repousser de nouvelles mesures de soutien à l'économie. De telles mesures, qui se traduisent par des injections de liquidités, ont pour effet de diluer la valeur de la livre.
Lire notre éclairage : "L'économie britannique à l'épreuve de la crise de la zone euro"