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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 21:02

 

Rue89 - « Place de la toile » 14/04/2013 à 22h28

 Pascal Riché | Cofondateur Rue89

 

Encore un article consacré à l’Islande ? Oui, encore !

Sur France Culture, Rue89 et son partenaire « Place de la toile », préparée et animée par Xavier de La Porte, se sont penchés sur l’étonnante histoire d’amour entre l’Islande et Internet. Les Islandais sont en effet les plus connectés du monde : 93% d’entre eux ont accès au web. Tous payent leurs impôts sur internet.

Selon Léa Gestsdottir-Gayet, professeur de philo à Reykjavik, invitée de l’émission, Internet a été pour son pays « comme un jouet offert un enfant » : un moyen de se lancer vers la modernité et de se connecter au reste du monde.

Les invités de l’émission
Léa Gestsdottir-Gayet, Professeure de philosophie au lycée à Reykjavik et guide de moyenne montagne.
Jérémie Zimmermann Porte-parole de la bien connue Quadrature du Net, association qui promeut l’existence d’un Internet libre et ouvert, et qui, de ce fait, s’intéresse de près à ce qui s’est passé et se passe en Islande.

Si Internet est devenu un élément central à la société islandaise, c’est parce qu’il en épouse parfaitement la culture, dans ce pays où l’on « partage tout », y compris les informations sur les uns et les autres : la vie privée est beaucoup moins sacrée que dans d’autres pays, juge Léa Gestsdottir-Gayet, qui est franco-islandaise.

Parmi les autres explications du succès d’internet en Islande, d’autres ont souligné le haut niveau d’éducation des habitants, le très faible coût des connexions, la connaissance de l’anglais, la longueur des hivers... Ou encore, analyse plus hardie, le parallèle entre la toile et la mer...

Révolution et Constitution 2 : 0

C’est grâce à Facebook que la « révolution des casseroles », qui en janvier 2009 a conduit au départ du gouvernement après l’effondrement des banques du pays, a réussi à mobiliser : à la suite des appels qui circulaient sur le réseau social, des milliers de manifestants se sont rendu devant le Parlement, armés d’instruments de cuisine ou de musique. Il faut savoir que 95,8% des Islandais entre 20 et 29 ans ont leur profil sur Facebook.

C’est aussi grâce à internet que les Islandais ont pu, en 2010, rédiger un projet de Constitution avec l’aide des citoyens : chaque semaine, l’avancée des travaux des 25 constituants élus était présentée sur leur site. Les Islandais pouvaient même assister à certaines réunions, en streaming sur Youtube. Ils pouvaient, sur une page Facebook, par email ou sur Tweeter, proposer des amendements, faire de nouvelles propositions, demander des éclaircissements. Les constituants répondaient aux remarques des internautes. En trois mois, quelque 4000 contributions et commentaires ont été postés.

Le projet de constitution est aujourd’hui bouclé, ses grandes lignes ont été approuvées par référendum, mais les parlementaires islandais l’ont presque enterré. Dommage.

La gestion de Reykjavik passe par le Web

 


Gunnar Grímsson et Róbert Bjarnason (Pascal Riché, Rue89)

 

Autre expérience intéressante mené grâce au web : « Le meilleur Reykjavik ». Deux sympathiques geeks, Róbert Bjarnason et Gunnar Grímsson, se sont interrogés pendant la crise sur les raisons de celle-ci et en ont conclu que « si les politiciens avaient laissé cette bulle bancaire grossir, c’était parce qu’ils n’avaient pas assez écouté leur peuple ».

Ils ont donc créé « Citizens Foundation “, une organisation visant à retisser un lien, via le web, entre élus et citoyens. Ils ont bâti une plateforme dédiée à ce dialogue. Cela a d’abord pris la forme d’un ‘parlement fantôme’ (Skuggathing), utilisé par quelques parlementaires, qui n’a pas eu le succès escompté. Puis, ils ont mis leur système à la disposition des candidats aux élections municipales de Reykjavik en 2010, en le rebaptisant ‘la ville fantôme’ (Skuggaborg).

Il s’est trouvé qu’une liste, ‘le meilleur parti’, conduite par une sorte de Coluche local, Jon Gnarr, a eu, à la surprise générale, de bons scores dans les sondages. Pris au dépourvu, Jon Gnarr et son équipe ont alors proposé aux habitants de leur fournir eux-même un vrai programme en passant par la plateforme de ‘la ville fantôme’.

Ils ont fini par gagner l’élection. Jon Gnarr est devenu maire de la capitale. Le système imaginé par Róbert Bjarnason et Gunnar Grímsson a été maintenu et amélioré. Désormais, les habitants peuvent suggérer des réformes à la municipalité. Les internautes votent pour les idées proposées. Les cinq meilleures idées ou demandes sont examinées chaque mois par le conseil municipal, et débouchent parfois sur ces décisions...

Ainsi, une piscine a été ouverte 24 heures sur 24, une rue est devenue piétonne, le système de ramassage des ordures ménagères a été réformé, les voyages scolaires ont été imposés dans les programmes scolaires (sur la suggestion d’une petite fille de 9 ans).

Et aujourd’hui, les animateurs de Citizens Foundation rêvent de diffuser leur système dans le monde entier.

 

 

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