Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Nul doute que le tête-à-queue gouvernemental sur l’augmentation de la TVA constituera un bel épisode de la conférence de presse du président de la République, mardi.
A ce moment, j’imagine qu’un de mes confrères, une de mes consœurs, se lèvera pour poser une question quelque peu irrévérencieuse :
« Monsieur le Président, qui a écrit : “Je veux engager une grande réforme fiscale : la contribution de chacun sera rendue plus équitable par une grande réforme permettant la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu (PSR)” ? »
Evidemment, chacun connaît la réponse, elle date de janvier 2012. Il s’agit de la proposition numéro 14 des « engagements » du candidat François Hollande. Bien sûr, au milieu de cette phrase prometteuse, figure une incise : « à terme ». Mais « à terme de quoi ? », autrement dit à quand ce rapprochement ?
Ce devrait être la pierre angulaire de la justice fiscale promise qui n’en est aujourd’hui qu’à ses prémisses. Cette « révolution fiscale » ferait en effet de la CSG un impôt « progressif » dont le taux augmenterait avec les revenus du contribuable et non un impôt proportionnel, c’est-à-dire à taux fixe. C’est la condition essentielle pour faire accepter son relèvement à tous les Français.
En définitive, ne pas avoir mis en œuvre cette réforme dès 2012 – en raison, dit-on, des frilosités de Bercy – explique peut-être pourquoi le gouvernement a choisi de relever la TVA, cet impôt certes intelligent, apparemment indolore mais foncièrement injuste.