Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Source : www.mediapart.fr
Les lobbyistes ont un nouveau registre au Parlement. Les entreprises, associations, cabinets, etc, qui acceptent de s'inscrire sont censés déclarer les dépenses qu'ils engagent chaque année pour "travailler" les députés ou les sénateurs. Entre 2,3 et 3,1 millions d'euros seraient ainsi investis.
L’Assemblée nationale inaugure son nouveau registre des lobbyistes en ce début d’année, mais seuls une quarantaine de donneurs d'ordres ont accepté de jouer la transparence et de s’inscrire, dont une douzaine d’entreprises, une ONG, six cabinets d’avocats ou de consultants spécialisés. La plupart des acteurs préfèrent continuer de travailler dans l’ombre, d’autant que les firmes ou organismes qui s’enregistrent sont censés déclarer combien ils dépensent chaque année dans leur travail de "conviction" auprès des parlementaires –ce qu’ils rechignent à faire. Quant aux cabinets de consultants, au service de plusieurs clients, ils sont priés de publier leur chiffre d’affaires secteur par secteur –ce que la plupart refusent tout net.
A ce stade, d'après nos calculs et les montants publiés, c’est une somme globale de 2,3 à 3,1 millions d’euros annuels qui serait dépensée en lobbying par les entreprises enregistrées, associations, etc, auprès des députés ou des sénateurs. Une somme colossale, qui ne représente pourtant que la partie émergée de l’iceberg !
Airbus estime par exemple que ses activités de lobbying lui coûtent 250 000 à 300 euros par an ; Thales 100 000 à 150 000 euros ; Réseau Ferré de France 50 000 à 100 000 euros ; l’association Transparency de 10 000 à 20 000 euros ; la Banque de France 155 628 euros ; le syndicat des jeunes agriculteurs de 50 000 à 100 000 euros.
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