Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 15:23

 

Source : www.marianne.net

 

Les vraies liaisons dangereuses de François Hollande
Lundi 20 Janvier 2014 à 05:00

 

Joseph Macé-Scaron - Marianne

 

Au cœur de la déflagration médiatique, une affaire privée. Mais, au cœur du "problème" Hollande, le renoncement. Le président a troqué le combat contre la finance pour une lune de miel avec le Medef, malmené ses promesses économiques pour se plier aux oukases de Merkel. Sans oublier les réseaux de mauvaises influences qui l'égarent.

 

François Hollande et Angela Merkel s'embrassent sur le perron de l'Elysée, décembre 2013 - WITT/SIPA
François Hollande et Angela Merkel s'embrassent sur le perron de l'Elysée, décembre 2013 - WITT/SIPA
Infidèle : qui ne respecte pas un engagement. Avant de se réduire à une affaire de vaudeville et de portes qui claquent, d'amants sous le lit et de maîtresse dans l'armoire, le mot avait un sens plus large puisqu'il servait à établir ce sentiment si précieux qu'est la confiance. Cette bonne vieille idée de confiance qui fait tant défaut à nos économies, mais aussi, plus simplement, à la bonne marche de nos sociétés contemporaines.

La fameuse et fumeuse tirade «Moi, président», ne visait à rien d'autre qu'à rétablir cette confiance mise à mal par cinq longues années - un interminable hiver - de changements de pied, de volte-face, de tromperies, d'enfumages, baptisés pompeusement par les proches de Nicolas Sarkozy et leurs nombreux amis «storytellling», en français courant : histoires à dormir debout pour éditorialistes couchés.

Bref, François Hollande a, d'abord, été élu pour «tourner la page», pour reprendre cette expression que Ségolène Royal vient, non sans une certaine cruauté, de remettre au goût du jour. Or, il faut bien constater aujourd'hui que, si la page a été tournée, c'est avec les engagements pris par le candidat à l'élection présidentielle et non avec la politique de son prédécesseur. Il n'était pas nécessaire de tendre l'oreille, mercredi 15 janvier, pour entendre le concert d'éloges qui montait des rangs de l'opposition après la conférence du chef de l'Etat (Bruno Le Maire, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Louis Borloo...). Du (presque) jamais-vu sous la Ve République.

L'infidélité, puisque, en l'espèce, infidélité il y a, est à rechercher ici et maintenant, dans des choix, des pratiques et des méthodes politiques et non dans le remake, version «Plus belle la vie», des amours d'un président et d'une actrice. Ces histoires-là sont surtout privées... d'intérêt, fussent-elles des alcôves fortes.

Avaler des boas

Les vraies liaisons dangereuses ou aventureuses de François Hollande se situent ailleurs. Dans ce tête-à-tête avec le patron du Medef, Pierre Gattaz, dans cette crainte permanente de définir clairement son cap politique, dans ce souci de ne pas sortir du pré carré du petit monde du PS.

Le «tournant» de François Hollande, écrivions-nous dans Marianne la semaine dernière, donne le tournis. Prétendre que tout était déjà écrit et qu'il suffisait de déchiffrer les hiéroglyphes hollandais écrits autrefois dans la salle des congrès de Lorient, grotte miraculeuse des deloristes, est une farce. Pas un ministre actuel ne sait où le conduit le chef de l'Etat, pas un député, pas un maire. Ils ont tous, peu ou prou, l'impression d'évoluer dans un monde flottant.

Le président de la République n'a pas seulement cocufié le socialisme et trompé la gauche. Le PS s'en remettra. Il est prêt à accepter encore davantage. D'abord, on avale les couleuvres, puis ce sont les boas. Le chef de l'Etat n'a pas respecté ses engagements, notamment à l'égard de ceux qui réclament que l'on s'attaque aux dérives de la finance, que l'on entrave les oukases de Mme Merkel, que l'on arrête de sacrifier la jeunesse de ce pays...

L'épisode Gayet aura, peut-être, eu au moins un mérite : il aura mis en lumière la seule vraie constance de l'hôte de l'Elysée : le souci d'attendre le dernier moment pour trancher, comptant sans doute qu'une autre personne ou qu'un autre événement tranche à sa place. Il ne peut pas s'en empêcher. «It's beyond my control ("C'est au-dessus de mes forces")», répète Valmont dans les Liaisons dangereuses de Stephen Frears. Hollande n'est pas Valmont, même s'il ne croise sur son chemin que des Merteuil. Il ressemble à beaucoup d'entre nous. Sa principale liaison dangereuse, il l'entretient avec lui-même.

 

 

Retrouvez le dossier intégral dans le numéro 874 de Marianne en vente en kiosques, depuis samedi 18 janvier, et disponible en souscrivant à notre offre numérique    ou en vous rendant sur le site de nos partenaires Lekiosk.com    et Relay.com    

 

Couverture du magazine Marianne numéro 874
Couverture du magazine Marianne numéro 874
Source : www.marianne.net

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22