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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 19:21

 

Source : lemonde.fr

 

 

 

Les Suisses appelés à limiter le salaire des patrons

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 21.11.2013 à 17h42 • Mis à jour le 21.11.2013 à 17h53

 
 
Les partisans de 1:12 ont aussi organisé une manifestation devant les bâtiments abritant la banque UBS à Zurich, symbole selon eux de tous les excès salariaux. Le patron de la banque représenté sur l'affiche dit "En tant que dirigeant d'UBS, j'ai gagné autant que tous ces gens réunis".

Les électeurs suisses sont appelés à se prononcer, dimanche 24 novembre, sur l'encadrement des rémunérations des dirigeants d'entreprise. Si l'initiative "1:12 Pour des salaires équitables", lancée par la Jeunesse socialiste (JS), recueille la majorité des voix dans les vingt-six cantons et à l'échelle nationale, elle interdira aux patrons de gagner plus de douze fois le salaire le plus bas dans leur entreprise.

"Au cours des dix dernières années, une petite partie de la société s'est emparée de la plus grosse partie des bénéfices", s'insurge David Roth, le président de la JS, dont l'initiative a réuni les 100 000 signatures nécessaires pour permettre l'organisation d'une votation nationale.

Les partisans de "1:12" ont organisé le 2 novembre une manifestation devant les bâtiments abritant la banque UBS à Zurich, symbole selon eux de tous les excès salariaux.

Le patron de la banque, Sergio Ermotti, était représenté sur un affiche disant : "En tant que dirigeant d'UBS, j'ai gagné autant que tous ces gens réunis".

L’an dernier, accusent les militants socialistes, les dirigeants de la banque se sont offerts 2 milliards d'euros en bonus, alors que, dans le même temps, la banque essuyait des pertes équivalentes.

Le débat sur les salaires des dirigeants a été alimenté au début de l'année par la polémique liée au chèque de 72 millions de francs (58 millions d'euros) promis au président de Novartis, Daniel Vasella, à l'occasion de son départ en retraite. Un "parachute doré" auquel ce dernier a dû renoncer face aux critiques.

 

 "530 EUROS PAR MINUTE DE TRAVAIL"

"La Suisse a changé au cours des derniers mois : plusieurs dizaines de milliers de drapeaux ont été suspendus aux balcons et fenêtres. Un panel de militant(e)s de tous âges et de toutes conditions salariales a participé activement à cette campagne de proximité, a affirmé le président du PS suisse, Christian Levrat dans un discours le 5 novembre. Les employeurs et associations économiques n’ont d’autre choix que de reconnaître les excès salariaux de certains top managers."

"Certains encaissent 730 francs suisses [530 euros] par minute de travail", s'insurge M. Levrat, des chiffres selon lui "injustifiables, inacceptables [qui] remettent en cause le ciment social" du pays.

Preuve que l'initiative des "1:12" dérange, des employés de grandes entreprises ont rendu publics des courriers ou circulaires internes de multinationales comme Nestlé ou Novartis, incitant leurs collaborateurs à voter non dimanche.

Pour certains cadres et dirigeants, le manque à gagner serait élevé. En 2010, les 10 % des salariés helvétiques ayant les plus faibles revenus gagnaient moins de 4 000 francs (3 242 euros) par mois, selon l'Union syndicale suisse. Le calul est donc simple : si la loi sur l'encadrement des rémunérations était adoptée, les salaires les plus élevés seraient en théorie plafonnés autour de 576 000 francs suisses (467 000 euros) par an.

Or, le salaire moyen des dirigeants des principales entreprises helvétiques cotées a atteint 6,7 millions de francs en 2012, selon le cabinet de conseil PwC.

 

MENACES DE QUITTER LA SUISSE

Le directeur général du groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB, Ulrich Spiesshofer, s'est dit inquiet, mercredi : "Nous n'aurions par exemple pas les moyens de garder ceux qui sont le mieux payés dans la recherche et développement. Cela pourrait menacer la position mondiale d'ABB à la pointe de la technique et de l'innovation, donc c'est une question vraiment importante", a-t-il affirmé au quotidien économique suédois Dagens Industri.

L'adoption de la proposition des JS est toutefois loin d'être acquise. Selon un sondage publié le 13 novembre par gfs.bern, 54 % des personnes interrogées se disent défavorables à l'initiative "1:12 Pour des salaires équitables", 36 % y étant favorables et 10 % sans opinion.

Les opposants au projet, parmi lesquels se trouve le Conseil fédéral, l'équivalent du gouvernement en France, estiment que cette initiative menace l'attractivité de la Suisse, qu'elle encouragera les entreprises à quitter le pays et se traduira par une montée du chômage. Ils craignent aussi une diminution des recettes fiscales et des cotisations sociales.

Outre les banques, les sociétés de négoce de matières premières, qui se concentrent dans l'arc lémanique, sont également vent debout contre l'intiative.

Le directeur général du négociant anglo-suisse Glencore, Ivan Glasenberg, a déclaré au journal SonntagsZeitung que l'adoption du texte serait une catastrophe et contraindrait son groupe à quitter la Suisse. Il a lui-même touché un salaire équivalent à 130 millions d'euros l'an dernier.

Lire : Rémunérations abusives : tour d'horizon des lois européennes

Un droit de regard pour les actionnaires

 

Les Suisses ont déjà approuvé, le 3 mars par 67,9 % des voix, une initiative les "rémunérations abusives" des patrons des sociétés suisses cotées dans le pays ou à l'étranger. Cette disposition, portée par le sénateur Thomas Minder et qui doit entrer en vigueur début 2014, prévoit que certaines formes de rémunérations, telles que les indemnités de départ – communément appelées parachutes dorés – ou les primes pour des achats d'entreprises, seront interdites.

En outre, les rémunérations du conseil d'administration et de la direction devront être approuvées obligatoirement par l'assemblée générale des actionnaires, qui devront voter chaque année la somme des rémunérations mise à disposition des membres du conseil d'administration et de la direction. Les sanctions en cas d'infraction vont d'une amende correspondant à six ans de revenu à trois années de prison.

 

 

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