http://citoyenactif.20minutes-blogs.fr/archive/2013/03/10/les-strategies-de-manipulation.html
10/03/2013
|1| La stratégie de la diversion : La finance imaginaire
|2| Créer des problèmes, puis offrir des solutions
|3| La stratégie du dégradé :
|4| La stratégie du différé
|5| S'adresser au public comme à des enfants en bas-âge :
|6| Faire appel à l'émotionnel plutôt qu'à la réflexion :
|7| Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise
|8| Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
|9| Remplacer la révolte par la culpabilité
|10| Connaître les individus mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes
cf TV lobotomie , La crise au pays des merveilles - YouTube : Rapport Gallois : le mirage de la compétitivité par lepartidegauche , Créer des problème, puis offrir des solutions - l'indigné révolté
Avec l'imbroglio italien, de nombreux hommes et femmes politiques allemands sont montés au créneau (notamment M. Steinbrück, le champion du SPD, parti de gauche allemand) pour délivrer la bonne parole et rappeler qu'aucun changement politique démocratique ne saurait détourner un pays de ses obligations en matière de rigueur et de réduction des déficits.
◊ Le peuple a voté contre l'austérité ? Cela n'a aucune importance...
... Les nouveaux élus feront ce que veut Berlin, tout comme les malheureux députés grecs il y a 18 mois. Le scrutin populaire les avait conduits au Parlement d'Athènes pour refuser le dépeçage économique du pays... mais la première loi qu'ils votèrent -- sous la pression de Bruxelles, du FMI et d'angela merkel-- fut la braderie de tous les fleurons sous tutelle étatique (aéroports, loterie, stades de sport, concessions portuaires) sous prétexte de privatisation..
L'ajustement budgétaire s'opère essentiellement par la seule variable que l'Etat contrôle, c'est-à-dire les salaires des fonctionnaires et les retraites. En y ajoutant la hausse des taxes (sur l'essence et les denrées alimentaires), la chute du pouvoir d'achat avoisine 50% en cinq ans.
L' 'allemagne, elle, n'a nul besoin de faire baisser les salaires "en interne" pour demeurer compétitive. En effet, les entreprises germaniques ont décidé depuis longtemps (chute du Rideau de fer) de délocaliser leur production dans les pays de l'Union européenne où les salaires sont les plus bas.
Et l'Europe est une mine d'opportunités pour qui sait exploiter les inégalités salariales : les rémunérations en Allemagne, France, Pays-Bas, Finlande, Suède, Autriche, Danemark sont le double ou le triple de celles versées aux salariés en Grèce, au Portugal ou en Slovénie. Elles sont aussi 7 à 9 fois plus élevées que celle versées aux Roumains, lituaniens ou Lettons et 10 fois plus élevés que celles perçues par des Bulgares.
A titre de comparaison, prenons l'Amérique du Sud. Alors que les différences semblent gigantesques, aux yeux d'Européens non avertis, entre les économies industriellement les plus développées (Brésil, Argentine, Chili) et les plus faibles (Paraguay, Bolivie, Equateur...), la différence entre les salaires minimum légaux est de l'ordre de 1 à 4. Ce sont donc des disparités nettement plus faibles qu'au sein de notre propre Union européenne.
◊ L'Allemagne, un commerce qui roule
Une fois produits dans les pays à bas coûts salariaux, les biens intermédiaires (semi-finis) sont rapatriés en Allemagne sans payer de taxes d'import/export (comme les règlementations commerciales européennes l'y autorisent), pour être assemblés en bout de chaîne de production. Ils sont ensuite réexportés principalement vers les autres pays d'Europe avec le label Made in Germany... et les tarifs haut de gamme (c'est-à-dire des marges très confortables) qui vont avec.
L'Allemagne fait d'une pierre deux coups puisque les produits finalisés sur son sol et revendus majoritairement au sein de l'Eurozone apparaissent dans la balance de ses exportations (dont le solde positif se chiffre en centaines de milliards d'euros)... alors qu'une partie importante de ce total n'est en réalité que le résultat de l'assemblage de produits importés.
En 2011, les excédents commerciaux de l'Allemagne provenaient à 80% de ses échanges avec les autres pays de l'UE. Pour schématiser, cela représente en moyenne 150 milliards d'euros vis-à-vis des autres pays de la Zone euro, 80 milliards vis-à-vis de l'Europe hors Zone euro, et 50 milliards avec le reste du monde (dont la Chine pour moitié).
Les marchés applaudissent cette splendide mécanique qui gagne à tous les coups. Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin la raison d'un retour du DAX 30 à 3% de ses records historiques absolus de l'été 2007...
De même, ce n'est pas un hasard si les élections italiennes ont coulé la bourse de Milan et restauré le système de vases communicants avec des actifs germaniques : Bunds et actions.
◊ Qu'en dit le DAX 30 ?
Compte tenu de la sous-performance chronique des établissements financiers de l'indice ces cinq dernières années, la plupart des grandes valeurs industrielles -- à l'exception notable de Siemens et de Volkswagen -- ont surpassé leurs records de 2007 ou 2008.
Si l'on compare leurs performances financières par rapport à leurs concurrentes respectives italiennes, japonaises, françaises et surtout britanniques, la différence n'est pas aussi considérable que les épargnants se l'imaginent.
En achetant des valeurs allemandes, les investisseurs internationaux ont d'abord voulu placer leurs avoirs dans un coffre-fort dont ils sont sûrs qu'il contiendrait toujours de l'euro-mark et pas de l'euro-sud ou de l'euro-PIIGS.
◊ mario draghi aurait par son verbe magique écarté le risque d'un éclatement de l'Eurozone
Nous pourrions en être à peu près assurés si les peuples ne votaient qu'en fonction de la forme olympique des marchés financiers... mais ils ressentent hélas que la hausse des indices est inversement proportionnelle à l'évolution de leur pouvoir d'achat et des opportunités de trouver un emploi.
Les électeurs sont décidément trop ingrats, ils ne veulent pas comprendre -- comme l'on fait en leur temps les Allemands -- que l'austérité, c'est pour leur bien. Il suffit de patienter une petite dizaine d'années en comptant son argent de poche chaque fois que l'on fait ses courses avant de voir son niveau de vie recommencer à progresser (et à condition d'exporter massivement vers la Chine ou le Brésil pendant des années)...
A observer le nouveau mouvement d'arbitrage au profit des Bunds et du DAX 30, les vieux réflexes des années 2009/2012 ne semblent pas complètement éteints, ni surtout les motifs d'agir de la sorte.
conclusion :
En illustrant par une citation d'un think thank financier , nous pouvons voir a travers le constat de la grande dégradation du marché de travail, de la hausse de la précarité.
La politique du différé / diviser pour mieux régner est ainsi appliqué concernant "la crise de la dette" par des attaques ciblées sur les pays du sud de l'Europe ( Grêce, Espagne, portugal, Italie), la France était en attente des plans de rigueurs et l'Allemagne est excempté pour l'instant. Cela à permit d'exacerber les égoismes entre les peuples qui se sert la ceinture et ceux qui subissent de plein fouet les " plans de rigueurs". NB :Plan pour la Grèce : un gros sparadrap qui ne changera rien | Eco89. Devrait on dire maintenant pour tout les pays occidentaux
A lire : Toutes les conditions sont réunies pour une banqueroute générale, Krach Boursier | La Chronique Agora - Part 2, Think Thank - l'indigné, L’Engrenage - Antalya, Think Thank - Citizenkhane, Le crime de la Fed - Saltabank, " End of Liberty " - l'indigné révolté, The Corporation : Think Thank - Altermonde, Les thinks thanks - Alterfinance, DE LA SERVITUDE MODERNE - YouTube, Crise aux pays des merveilles