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Le gouvernement a décidé de limiter à 2 % la hausse des tarifs réglementés du gaz au 1er octobre, alors que GDF Suez avait réclamé une augmentation de 7 %, a-t-on appris auprès du ministère de l'écologie et de l'énergie, lundi 17 septembre. "Cette décision vise à protéger le pouvoir d'achat des Français", ont indiqué dans un communiqué commun le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, et sa collègue Delphine Batho (écologie et énergie).
GDF Suez avait réclamé ce mois-ci aux pouvoirs publics une hausse de 7 % de ses tarifs au 1er octobre (6 % de revalorisation et 0,9 % pour couvrir ses coûts d'approvisionnement ), relançant son conflit avec le gouvernement, qui avait déjà limité leur progression à 2 % cet été, soit moins que ce que le groupe demandait. Ces demandes avaient déjà été rejetées la semaine dernière par le gouvernement.
"AU PIED DU MUR"
Interrogée sur RTL jeudi, Delphine Batho a dit son intention de réformer le système de fixation des prix, dénonçant une "sorte de loterie, où l'opérateur demande une hausse des prix, où l'Etat est mis au pied du mur". "Ce qui mobilise le gouvernement, c'est de protéger le pouvoir d'achat des Français, par tous les leviers possibles [et d'] agir pour réduire cette facture énergétique".
Même si la hausse de 2 % est inférieure au montant exigé par GDF Suez, son accumulation avec la hausse du mois de juillet dépasse nettement la règle qu'avait fixée le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, au début de juillet, lorsqu'il avait dit vouloir limiter la hausse du gaz et de l'électricité au niveau de l'inflation, laquelle tourne autour de 2 % sur un an. "Il n'est pas question d'augmenter le prix du gaz plus que de l'inflation", avait dit le chef du gouvernement au journal télévisé de TF1 le 4 juillet.
HAUSSE RÉTROACTIVE
En principe, les tarifs du gaz sont révisés tous les trois mois, selon une formule de calcul supervisée par la Commission de régulation de l'énergie, et qui est censée refléter l'évolution des coûts du groupe gazier.
En vertu de cette formule, les prix du gaz auraient dû normalement augmenter de 7,3 % en juillet pour couvrir les coûts de GDF Suez, mais le gouvernement n'avait pas respecté cet avis et avait décidé de plafonner leur progression au niveau de l'inflation, soit 2 %. Mais cet été également, le Conseil d'Etat a infligé un camouflet au gouvernement, en accordant à GDF Suez une hausse rétroactive de ses tarifs sur la période du 1er octobre 2011 au 1er janvier 2012, à la suite de l'invalidation du gel qui avait été décidé par le gouvernement Fillon l'an dernier.