Le Buvard Bavard - 18 février 2012
Publié par Badi Baltazar
D 5/2
L'idée d'une réappropriation des débats publics et des prises de décisions politiques par le peuple fait son petit bonhomme de chemin. Un jour prochain, la politique ne se fera plus dans les hémicycles ou dans les bureaux des lobbyistes, elle s'exercera au travers des assemblées populaires. Que les députés l'acceptent ou pas, cela ne changera rien. Que les défaitistes y croient ou pas, cela ne changera rien. Lorsqu'une telle idée nait, elle ne peut qu'aboutir. Pour elle, la mort n'est pas une option.
L 6/2
Ce sont souvent ceux qui se plaignent des conséquences des décisions prises dans le passé qui entretiennent leurs causes.
M 7/2
Et si nous remettions tout en question, en commençant par nos certitudes les plus raides ? Aurions-nous l'impression d'être perdu ? Vous aurez beau dire mais, cela me tente.
M 8/2
Avec 1.000.000 de personnes dans les rues de Bruxelles et de Francfort, vous pensez pas qu'on pourrait définitivement occuper le Parlement Européen et la BCE, organiser une constituante populaire, réécrire une nouvelle Constitution et instaurer la première démocratie dans l'Histoire de l'humanité ? 1000.000 de personnes, c'est 0.02 % de la population européenne. Entre les mythes dans lesquels nous baignons depuis la naissance et les utopies auxquelles nous aspirons, le choix semble évident, non ? En tout cas, je préfère mes raccourcis à ceux de la Troïka.
L 13/2
Le 12 février 2012 : une date qui restera sans doute dans L'Histoire, comme celle qui aura marqué le début d'une nouvelle ère pour les Peuples d'Europe. Les Grecs ont répondu aux attaques de la Troïka par le feu. Les esclaves aspirent à s'affranchir. Ce que les acteurs des mouvances populaires dénoncent depuis si longtemps risque de devenir une réalité partagée par de plus en plus de gens. Tenons bon. Continuons à sensibiliser notre entourage et à cultiver l'éveil des consciences. Réorganisons des assemblées populaires dans toutes les villes où nous existons, dans les campagnes, les quartiers populaires, les cités, les places des centre-villes, les universités, les PME et les grandes entreprises, partout où la vie sociale, économique et politique existe. Reprenons les rennes de nos vies. Libérons la connaissance, favorisons les logiciels libres et le partage d'information, intéressons-nous aux monnaies alternatives, aux systèmes de vie en communauté, réinstaurons la gratuité dans nos échanges, en commençant par celui de l'amour et de l'amitié, etc. Le jour où nous serons dans le cas de la Grèce, nous saurons quoi faire.
M 15/2
300.000 personnes se sont mobilisées à Lisbonne samedi dernier, plus d'1.000.000 à Athènes. Sont-ils tous dans les rues pour saluer les décisions technocratiques de représentants non élus ? Ou y sont-ils pour témoigner au monde de l'absurdité cruelle des mesures d'austérité qu'on nous impose ? Je vous le demande, très simplement : qui vit dans le déni ? Ceux qui refusent d'admettre que nous n'avons jamais vécu en démocratie ou ceux qui veulent en construire une ? Je vous le demande, très simplement.
Lorsqu'on lit ce que Piccinin, Khalaf ou Meyssan nous rapportent de leurs observations respectives en Syrie, on ne peut qu'éteindre notre TV et envoyer un courriel à Avaaz pour leur demander d'arrêter de nous mentir et de nous demander des dons.
V 17/2
L'information est une interprétation de la réalité et ne pourra jamais se substituer à la réalité elle-même.
Littéralement,
Badi Baltazar