Après avoir été délogés de la place Royale par le Marché de Noël, les Indignés nantais campent place Alexis-Ricordeau entre le skatepark et la fresque de Royal de Luxe.
C'est autour d' une « mini-yourte » que les Indignés nantais se sont installés. Certains ont construit un « chalet de Noël », qui dans les prochains jours leur permettra d'exposer les oeuvres de certains et de donner un espace musical à d'autres. Depuis samedi, un règlement intérieur est affiché avec une mention toute particulière : « pas d'alcool dans le camp ». Les effets secondaires pourraient amener le camp à se dissoudre plus vite que prévu sans la vigilance des Indignés.
« Nous essayons de faire respecter certaines règles propres à notre combat », déclare Yvonnick. « Nous nous battons pour une démocratie réelle, nous luttons pour les problématiques économiques du monde actuel. Nous débattons calmement dans nos deux assemblées quotidiennes, la première à 13 h et la suivante à 19 h. Nous ne sommes pas là pour entretenir les maux de la société. Notre combat est différent », explique Théo de Barcelone. Présents sur le campement, des dizaines d'Indignés, certains ont déjà effectué des campements à Barcelone, d'autres à Paris, ici, ils essaient de dénoncer le monde financier actuel. « Nous voulons un monde économique sans profit, de la monnaie mais sans argent. »
Les 17 tentes nantaises accueillent désormais près de 57 Indignés qui suivent le même discours économique et le même programme distributif d'un Jean-Paul Lambert auteur de l'ouvrage Distributisme et anti-utilitarisme ou d'un Alain Vidal, économistes. Désormais dans l'attente d'une réponse à leur lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault, les Indignés comptent bien structurer leur campement en s'organisant au mieux, et en définissant leurs besoins au quotidien.
commenter cet article …