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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Les indignées du Mali

 

http://blog.slateafrique.com/femmes-afrique/2012/01/09/les-indignees-du-mali/

L'Auteur

Anne Collet


« Indignons nous ». « Indignons nous parce que la république du Mali ne respecte pas ses engagements », «indignons-nous face au nouveau Code des personnes et de la famille, qui vient d’être adopté en seconde lecture par l’Assemblée Nationale, le 2 décembre 2011. Ce code, qui était censé corriger les discriminations et améliorer le statut de la femme malienne et des enfants maliens, en réduisant les inégalités et en harmonisant les lois internes avec les conventions régionales et internationales ratifiées, a été une véritable déception et un vrai recul en matière de droits humains des femmes et des enfants », tel est le mot d’ordre de l’Espace d’échanges et de concertation des femmes du Mali, collectif qui rassemble une vingtaine d’associations de défense des droits des femmes. « Nous, Signataires de la présente pétition, demandons au chef de l’Etat de ne pas le promulguer et à nos députés de formuler, de proposer et de faire adopter par l’Assemblée Nationale un Code des personnes et de la famille conforme aux engagements internationaux du Mali », ajoute-t-il dans le communiqué de presse de présentation d’une pétition demandant au président Amadou Toumani Touré (ATT), de faire machine arrière.

De son côté, Femmes droits et développement en Afrique (Wildaf Mali) a organisé le 31 décembre dans un hôtel de Bamako une journée d’information sur le nouveau code qu’il dénonce. Le réseau créé en 1995 rassemble lui aussi une vingtaine d’associations dont le but est la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant.

Pour rappel, le nouveau code fait la part belle aux considérations religieuses dans un pays qui pourtant proclame sa laïcité au travers de sa constitution. Lors de la réunion du 31 décembre, Wildaf a pointé du doigt quelques dispositions pour le moins surprenantes. «La femme reste et demeure une éternelle mineure (elle doit obéissance à son mari). Elle n’a pas à donner son consentement pour le mariage de sa fille mineure ce qui laisse la porte grande ouverte au mariage précoce et forcé. Elle n’a plus d’avis à donner sur la tutelle de ses enfants mineurs, Elle n’est plus responsable de sa famille en cas de décès du mari, qui sera alors remplacé par le conseil de famille. Pour Wildaf comme pour nombre d’associations, avec ces dispositions, la société malienne fait un bond en arrière de cinquante ans. En effet, même les droits acquis en 1962, lors de l’adoption de la première Constitution du Mali indépendant, ont été revus à la baisse. L’histoire de ce nouveau code des personnes et de la famille est pour le moins mouvementée. Pour en connaître les détails, relire sur ce blog la note datée du 9 décembre 2011 et intitulée « Les droits des Maliennes reculent ». 

Des femmes rurales du Mali

« La démocratie pour les citoyens, y compris, parmi eux, les plus pauvres et les plus défavorisés, se juge, avant tout, à l’aune du respect scrupuleux et de la pleine jouissance de tous les droits, civils et politiques, économiques, sociaux et culturels… », telle était en substance la déclaration de Bamako, signée le 30 novembre 2000 lors d’un symposium international sur le bilan des pratiques et de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone, à laquelle le Mali avait pleinement souscrit, rapporte Ciwara Infos en relayant l’appel à l’indignation.

 

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