Un des objectifs principaux du collectif pour un audit citoyen de la dette publique consiste à fournir des outils de mobilisations pour dénoncer cette « arnaque » de la dette. Pour que, dans les têtes, ne règne pas le fatalisme du « il-n’y-a-pas-d’alternative-à-la-rigueur », il est plus que jamais nécessaire d’agir, au niveau européen, national et local. A commencer, bien sûr, par signer et faire circuler la pétition!
« Nous vivons au-dessus de nos moyens », telle est la rengaine que l’on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant « il faut rembourser la dette », nous répète-t-on matin et soir. « On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France ».
Mais d’où vient cette dette ? L’avons-nous décidée ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres et profite de l’austérité ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations?
Ne sommes-nous donc plus que des jouets entre les mains des spéculateurs et des créanciers ? Ou bien encore des citoyens, capables de délibérer ensemble de notre avenir ?
Ces questions, de plus en plus nombreux sont ceux qui se les posent. Les indignés espagnols refusent que les gouvernements y répondent contre la volonté du peuple. En Grèce un comité pour l’audit de la dette mobilise de nombreux citoyens. Dans toute l’Europe et en France un large débat démocratique est urgent, car les réponses apportées à ces questions détermineront l’avenir du pays et de l’Union.
C’est pourquoi nous avons décidé de créer un collectif national pour un audit citoyen de la dette publique, afin de porter ce débat au cœur de la société.