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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 22:50

 

Source : www.politis.fr

 

Par Erwan Manac’h - Suivre sur twitter - 1er février 2014
                                                                                                                                                                                     Les « Fralib » touchent du doigt leur rêve de coopérative

 

 

                                                                                                                                                                                Les ouvriers de l’usine occupée de Gémenos ont reçu la visite d’un industriel qui pourrait rouvrir le carnet de commandes de l’usine fermée en 2010.

 

 

Après onze mois sans salaire et l’annulation d’un troisième plan social, les « Fralib » ont des raisons d’espérer. Pour la première fois en trois ans de lutte, le groupe multinational a accepté de discuter des conditions d’une reprise de l’activité par les ouvriers. Mais surtout, l’usine intéresse des industriels du secteur.

Les chaînes de production, rachetées par la communauté urbaine d’Aubagne en septembre 2012 et entretenues depuis par les salariés, ont été brièvement remises en route mardi 28 janvier à l’occasion d’une visite d’un groupe « qui intervient dans le thé au niveau mondial ». Son nom est tenu secret, mais il pourrait prochainement offrir aux Fralib les « volumes » de débouchés qu’ils attendent pour reprendre, ou moins partiellement, l’activité.

Cela sonnerait aussi la fin d’un mano a mano entre la direction du groupe Unilever et les salariés de Fralib qui réclament de pouvoir exploiter la marque Elephant, dont la production a été délocalisée en Pologne.

90 000 euros par salarié pour clore le bras de fer

Pour l’heure, la bagarre se poursuit. Condamné par la justice à revoir son troisième plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sous peine d’une astreinte financière de 10 000 par jour [1], la multinationale a présenté un quatrième PSE le 15 janvier pour les 14 salariés protégés… Sur 182 ex-employés au total. Elle a toutefois légèrement infléchi sa stratégie de pourrissement en participant à des discussions confidentielles.

« Pour la première fois, Unilever propose des moyens pour nous permettre de lancer la coopérative », raconte Olivier Leberquier, délégué CGT des ouvriers. Elle a elle-même pris l’initiative de révéler par voie de presse le montant qu’elle met sur la table : 2,3 millions. « La philosophie de l’accord pourrait nous satisfaire, mais les lignes budgétaires sont très insuffisantes », juge Olivier Leberquier.

 

 

Sur les 182 salariés mis sur le carreau par Unilever en 2010 (malgré des bénéfices de 4,2 milliards d’euros), 76 restent mobilisés. Dans le cadre d’une procédure de conciliation lancée au moment du troisième PSE (annulé depuis par la justice), l’entreprise leur a proposé, le 20 janvier, une enveloppe de 90 000 euros chacun pour mettre fin au conflit. Ils ont tous refusé.

« Ce que nous voulons, c’est mettre en place la scop et travailler. Pour cela, Unilever doit assumer sa responsabilité. Il avait désinvesti cette usine, la remise en état des machines est donc de leur ressort », juge Gérard Cazorla, ancien mécanicien et secrétaire du CE de Fralib.

Les Fralib espèrent redémarrer en privilégiant des circuits de fournisseur et de distribution respectueux de l’environnement. « Avant qu’Unilever ne décide de se fournir à l’étranger, la France produisait 400 tonnes de tilleul. Il n’est presque plus cueilli aujourd’hui, alors que les arbres sont toujours là », raconte Olivier Leberquier. « Aujourd’hui, le tilleul est importé d’Amérique latine jusqu’à Hambourg. Il est coupé dans l’Est de l’Allemagne, conditionné en Pologne, pour être enfin distribué en France. Cela n’a pas de sens ».

 


 

Dans le gigantesque hangar sous une vingtaine de mètres de plafond, ce samedi, Yves Baroni, 15 ans de maison, fait un tour des lignes de production, pour expliquer aux visiteurs leur fonctionnement. Des boîtes de thé sont encore alignées sur les tapis.

« Nous avons passé 4 jours de l’an, 4 Noëls à l’usine. Nous y sommes plus qu’à l’époque où nous travaillons », raconte-t-il. Avec les tentatives d’intimidation, les interminables procédures en justice, les situations personnelles parfois compliquées et les campagnes de dénigrement médiatiques, « ça n’est pas simple », concède-t-il. « Mais je ne peux pas dire que je regrette. Même si on perd, on aura au moins cette fierté d’avoir levé la tête »

Les « Fralib » poursuivent aussi leur engagement dans le mouvement coopératif en lien avec d’autres usines occupées. Vendredi et samedi, ils accueillaient entre leurs murs des travailleurs et militants du monde entier, venu témoigner de leurs expériences locales (reportage à suivre sur Politis.fr).

 

Ils rappellent enfin le gouvernement socialiste à ses promesses. Durant la campagne présidentielle, l’actuel ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg avait promis de réquisitionner la marque Eléphant.

[1] Depuis le 7 décembre 2013. L’astreinte était de 3 000 les 10 premiers jours.

 

 

Source : www.politis.fr

 

 

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