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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Les députés EE-LV assument leur opposition au traité européen

 

Libération - 24 septembre 2012 à 17:23
Les députés EE-LV assument leur opposition au traité européen


Cécile Duflot (au centre) et Barbara Pompili (à gauche) posent avec les députés d'Europe Ecologie-les Verts (EELV) devant l'Assemblée nationale.
Cécile Duflot (au centre) et Barbara Pompili (à gauche) posent avec les députés d'Europe Ecologie-les Verts (EELV) devant l'Assemblée nationale. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)

Enquête En s'opposant sur la question du traité européen, Europe Ecologie-les Verts menace-t-il la cohésion gouvernementale ? Les députés revendiquent leur droit à s'opposer dans ce débat.

Par QUENTIN LAURENT

 

Ce pourrait être la question d'un sondage auquel politiques et médias tentent de répondre en boucle depuis ce week-end. Europe Ecologie-Les Verts est-il en train de a) mettre à mal le gouvernement ; b) fragiliser la majorité ; c) revendiquer son indépendance et faire vivre le débat autour d’un sujet polémique ou d) faire n’importe quoi...? La question est posée, mais les réponses divergent depuis la réunion samedi du conseil national d’EELV qui, à plus de 70%, s’est exprimé contre le vote du traité européen.

Au PS, certains accusent les alliés écolo de porter un coup à l’alliance politique scellée entre les deux partis. Lundi matin, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem appelait les écologistes à la «solidarité gouvernementale» . Alors que Cécile Duflot, ministre du Logement, est restée pour l'instant discrète, le ministre écologiste délégué au Développement, Pascal Canfin, a appelé de son côté les élus de son parti à ne pas s’opposer au traité. Même la droite a décidé de s’en mêler. Interrogé dimanche sur la question, François Fillon estimait ne pas voir «comment les écologistes pourraient rester au gouvernement» après le vote de samedi. Ce lundi après-midi, Matignon a cependant indiqué que «la question de la participation» des ministres écologistes «ne se pose pas» et exclut leur départ du gouvernement.

De quoi conforter la majorité des députés EELV, qui défendent ardemment le droit de s’opposer sur la question du traité sans remettre en cause leur participation au gouvernement ni l’appartenance à la majorité présidentielle.

«Héritage du passé»

«Ce traité, c’est un héritage du passé», défend Barbara Pompili, co-présidente du groupe écolo à l’Assemblée. Pour la députée de la Somme comme pour la plupart de ses camarades, le traité européen tel qu’il est signé est l’oeuvre de Nicolas Sarkozy et n’engage pas les écologistes.

«On reconnait les efforts de François Hollande sur la question mais le traité qu’il dénonçait pendant la campagne est resté le même», renchérit de son côté Sergio Coronado, député des Français de l’étranger. Avant de poursuivre: «La question européenne n’a pas fait l’objet d’un accord entre PS et EELV.» Et c’est bien là la principale ligne de défense des écologistes. Ils ont signé un accord avec leurs alliés socialistes, mais jamais celui-ci n’a inclu le traité européen.

«Valls, on ne lui demande pas de démissionner»

Quant à l’éventuelle démission de Cécile Duflot et Pascal Canfin du gouvernement, elle est balayée par tous d’un revers de la manche. Au nom du droit à débattre,  même au sein d’une majorité. Pour François de Rugy, député de Loire-Atlantique, les ministres écologistes «sont beaucoup plus modérés dans leur expression que certains de leurs collègues socialistes à qui on ne demande pas s’ils vont démissionner». Denis Baupin, vice-président EELV de l’Assemblée, abonde: «Moi je suis pour le débat. Regardez Manuel Valls sur le vote des étrangers, on ne lui demande pourtant pas de démissionner. C’est une majorité pluraliste, il y a du débat. Moi je suis contre le garde à vous.» Le ministre de l’Intérieur socialiste est d’ailleurs cité en exemple par tous les députés interrogés sur la question de la démission des écolos du gouvernement.

Pour Denis Baupin, le vote des députés EELV n’est d'ailleurs pas le coeur du problème. «Je vous fais le pari qu’il y aura plus de députés PS contre que de député EELV, note-t-il. Le vrai problème avec ce traité, pour la majorité, c’est le vote des députés socialistes.»

«Ni torture, ni menace»

Parmi les 17 députés du groupe écologistes, une poignée pourrait cependant voter en faveur du traité. Parmi eux, Christophe Cavard, ancien communiste et député du Gard, qui estime qu’il est nécessaire de signer le traité «à cause de la gravité de la situation en Europe, et pour que l’Allemagne envisage de jouer la carte de la solidarité européenne», en acceptant notamment de soutenir les pays comme l’Espagne ou l’Italie dont l’état est critique.

Les députés EELV vont aborder la question mardi en réunion de groupe. «On va tendre vers une position de groupe, après, il n’y aura ni torture, ni menace sur le vote», explique Sergio Coronado. Barbara Pompili se veut moins optimiste et doute, elle, «qu’on puisse aboutir à une décision commune». «Mais ce n’est pas possible de faire comme si le parti n'avait pas voté à 70% contre ce traité», conclut la porte-parole, elle-même personnellement opposée au vote du traité.

 

 

 

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Silvain Pastor, ex-futur député écologiste (qui n'aurait pas voté la confiance au gouvernement et bien sûr pas non plus la ratification du "Pacte budgétaire")

 

 

Pour info. Et pour mémoire, un lien un brin cocasse

Charivari anti-Cavard-Placé le 30-03-12 à Nîmes par les militants

 

 

 

 

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