Publié le 11/10/2012 à 11h59
Le 11 mars 2011, quelques heures après le tsunami, le gouvernement japonais ordonne l’évacuation de villes proches de la centrale de Fukushima. Dans leur précipitation, beaucoup d’habitants abandonnent leurs animaux domestiques. Dans la campagne, les fermiers font de même avec leurs bêtes.
Beaucoup de ces animaux ont péri : ceux laissés enfermés dans les maisons (les habitants espéraient un retour rapide) et ceux à l’extérieur, faute de soins et de nourriture.
D’autres survivent. Des volontaires se risquent dans la zone irradiée pour porter des aliments à quelques bêtes. La majorité de celles-ci se débrouillent seules.
Le photographe animalier Yasusuke Ota est allé à la rencontre de ces animaux errants dans les villes et les villages déserts.
Il y a là vaches, veaux, cochons, poulets, chiens, chats et... deux autruches.
L’histoire de ces autruches est édifiante. Introduites au Japon pour être les mascottes de la centrale de Fukushima Dai-ichi, elles grandissaient et se fortifiaient grâce à un bien mystérieux programme alimentaire (herbacé, nutriment...) généré par de minimes quantités d’uranium.
Aujourd’hui, un bénévole leur apporte des croquettes pour chat. L’autruche est omnivore.
Faire l’autruche est une expression qui signifie ne pas prendre en compte une réalité. Les initiateurs du programme nucléaire japonais connaissaient-ils cette expression ?