Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Pour changer de cap, le gouvernement doit agir de façon offensive pour produire 500 000 logements par an, réguler les prix, enrayer la ségrégation territoriale, prévenir les exclusions... Pour cela, des réformes structurelles sur le long terme s'imposent et nous attendons beaucoup du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté, comme du projet de loi sur le logement annoncé pour 2013.
Face à l'urgence sociale, il faut agir immédiatement. Certes, on ne peut ignorer le contexte budgétaire tendu. Mais la prise en compte des coûts du mal-logement (nuitées d'hôtel, traitement sanitaire des conséquences du mal-logement...) doit conduire à considérer différemment l'investissement dans le logement. Une politique ambitieuse doit également être appréciée comme un investissement de long terme : en limitant le poids du logement dans le budget des ménages, elle leur redonnera du pouvoir d'achat. En favorisant la construction, elle dynamisera l'emploi dans le bâtiment. En luttant contre la précarité énergétique, elle agira contre le tarissement des ressources...
Mais c'est la question de la dignité des personnes qui doit nous guider. Sur ce point, la Fondation Abbé-Pierre s'exaspère de n'avoir bien souvent que ceci à répondre aux mal-logés : «Prenez votre mal en patience.»