@CamillePolloni News : http://www.defense.gouv.fr/ actuellement TANGO DOWN à la mémoire de Rémi Fraisse
Source : rue89.nouvelobs.com
Mardi depuis la fin de matinée, le site du ministère de la Défense est inaccessible suite à une attaque informatique revendiquée par un groupe d’Anonymous « à la mémoire de Rémi Fraisse », le militant écologiste tué par une grenade le 26 octobre sur le site du futur barrage de Sivens.
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A première vue, il ne s’agit pas à proprement parler d’un piratage informatique mais d’une attaque par déni de service (c’est-à-dire visant à saturer les serveurs). « Une enquête menée par le Centre d’analyse de lutte informatique défensive (Calid) et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) est en cours », indique-t-on au ministère de la Défense.
« Ils devraient rendre leurs conclusions d’ici demain ou après-demain. Le site est rétabli depuis 12h30 environ mais de nouvelles tentatives d’attaques ont lieu avec d’autres adresses IP. »
Aucune revendication n’est directement parvenue au ministère, commente cette même source, qui n’annonce pas de dépôt de plainte pour l’instant.
Contre les « grands projets inutiles »
En décembre, Rue89 avait interrogé des membres de ce groupe d’Anonymous opposés aux « grands projets inutiles et imposés », qui ciblent les sites d’institutions et entreprises liées à des gros chantiers contestés :
- la ligne à grande vitesse Lyon-Turin ;
- le grand contournement ouest de Strasbourg ;
- le Center Parcs de Roybon (Isère) ;
- l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ;
- la ferme des Mille Vaches ;
- le centre d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Meuse), à travers les sites de la région de la région Lorraine et du conseil général de la Meuse.
A chaque fois qu’un site « tombe », le groupe revendique l’action sur Twitter et dans des communiqués diffusés sur Pastebin.
L’un de nos interlocuteurs au sein de ce groupe nous expliquait participer aux attaques informatiques pour « faire comprendre aux puissants qu’ils sont vulnérables » y compris par le biais de leurs sites internet : « parfois leur faire perdre du bénéfice », « essayer de leur prendre des informations qu’ils pensaient bien cacher », réduire au silence « leur propagande » et marquer des points dans la bataille médiatique.
Source : rue89.nouvelobs.com