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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 20:02

 

 

Source : cadtm.org

 

CADTM

 

Le réseau CADTM à l’Université d’été des mouvements sociaux organisée par ATTAC à Paris : compte-rendu de la première journée

 

21 août par Maud Bailly , Owen Chartier

 


L’Université d’été européenne des mouvements sociaux, organisée par les ATTAC Europe, s’est ouverte le 19 août à Paris. Plus de 1400 personnes sont venues des quatre coins du monde pour assister à ce formidable rassemblement d’organisations porteuses de solutions alternatives au système dominant. Parmi elles, le réseau CADTM qui s’est déplacé en nombre pour l’événement, avec des membres du CADTM Belgique, du CADTM France, d’ATTAC-CADTM Maroc, du CADTM Argentine et du CADTM Syrie.

Cette première journée a été menée sur trois fronts : le stand où étaient présentés les ouvrages du CADTM, le séminaire sur la dette et un atelier sur l’Amérique latine dans lesquels le CADTM est intervenu comme conférencier. Nous en donnons ici les grandes lignes

Séminaire « Pourquoi faut-il taxer le capital, annuler la dette et prendre d’autres mesures complémentaires ? »

Éric Toussaint (président du CADTM Belgique et membre du conseil scientifique d’ATTAC France) et Thomas Coutrot (porte-parole d’ATTAC France et membre du CAC-Collectif d’audit citoyen de la dette française) étaient les conférenciers de la première matinée du séminaire intitulé « Dettes illégitimes des États : pourquoi et comment les annuler ? ». Émilie Paumard (co-secrétaire du CADTM Belgique) assurait la modération de cette première séance.

Le porte-parole d’ATTAC France a débuté la conférence par un cadrage de la crise financière de 2007-2008, survenue aux États-Unis et qui s’est ensuite propagée en Europe à cause des liens interbancaires. Les gouvernements ont d’abord mis en place des politiques de relance de l’économie d’une part, et fournit les liquidités pour sauver les banques d’autre part. Ces fonds ont été empruntés sur les marchés financiers du fait de l’interdiction pour les États de se financer directement auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Ces opérations de sauvetage ont provoqué une aggravation de la dette publique des États et cette « crise de la dette » a servi d’argument pour mettre en place, à partir de 2010, des politiques d’austérité partout en Europe.

Éric Toussaint est quant à lui revenu sur les différentes catégories de dettes : les dettes illégitimes, illégales, odieuses et insoutenables. Il a rappelé le rôle moteur du concept de « dette illégitime » qui permet de mobiliser les citoyens. Il a enfin insisté sur la nécessité de mettre en place un plan large de transition écologique et sociale : mettre un terme aux plans d’austérité, annuler la dette illégitime, illégale et odieuse des États et faire payer la facture à ceux qui en ont profité, renforcer le système de répartition des richesses et socialiser les banques, etc.

Les interventions de ces deux orateurs se sont soldées par la convergence des solutions à apporter au problème de la dette publique : 1) l’annulation des dettes publiques illégitimes tout en protégeant les petits épargnants qui ont placé leurs économies dans des titres publics ; 2) la mise en place d’un modèle fiscal juste, basé sur un impôt progressif sur le capital.

Atelier « Venezuela, Équateur, Bolivie : déstabilisations en Amérique latine ? »

Le CADTM intervenait dans cet atelier visant à faire un état des lieux de la situation latino-américaine, en particulier au Venezuela, en Équateur et en Bolivie, où on assiste à des tentatives de déstabilisation des gouvernements en place. Or comme nous l’a signalé Fabien Cohen (France-Amérique latine - FAL), la région, historiquement habituée aux putschs, entre aujourd’hui dans une « ère des coups d’État en douce » (selon une expression employée par Maurice Lemoine). Il s’agit désormais de déstabiliser les expérimentations politiques progressistes qui dérangent, sans verser de sang – du moins directement. Entre autres stratégies : les coups d’État, avortés dans le cas du Venezuela (contre Chavez en 2002) et de l’Équateur (grève des policiers et des militaires en septembre 2010), réussis dans le cas du Honduras (en 2009, « coup d’État constitutionnel » contre le président Manuel Zelaya) et au Paraguay (destitution de Fernando Lugo par le Congrès en 2012). Il s’agit également de rendre les pays ingouvernables, déstabilisés par les manœuvres d’une opposition financée et soutenue par les États-Unis et leurs alliés occidentaux. À l’instar du Venezuela, avec la grève générale organisée par le patronat, la paralysie de l’entreprise pétrolière nationale ou encore les guarimbas (blocage des rues, en lien étroit avec les paramilitaires colombiens), et de la Bolivie, où le gouvernement d’Evo Morales est victime d’une tentative de déstabilisation institutionnelle.

Comme l’a précisé Antonio Sanabria (CADTM), la bataille des fonds vautour qui a cours en Argentine constitue une autre manœuvre de déstabilisation du gouvernement en place. Partout, une opposition politique féroce met tout en œuvre pour faire avorter toute tentative d’instaurer un « autre projet politique », notamment en s’appuyant sur le pouvoir des médias, qui concourent à manipuler l’opinion publique ainsi qu’en délégitimant ces expériences sans laisser de place au débat.

Jeannette HABEL (journaliste) nous a rappelé les conquêtes démocratiques et sociales majeures obtenues - sous la pression des mouvements sociaux - durant la première décennie de ce XXIe siècle, au sein des pays ayant porté au pouvoir des gouvernements dits de « gauche ». Aujourd’hui toutefois, on déplore un ralentissement de ces processus, confrontés à des difficultés qui les mettent face à une impasse stratégique, révélateurs des limites des modèles développés. Parmi les débats brûlants qui traversent ces expériences, citons ceux sur l’extractivisme (extraction des matières premières basée sur la croyance en une nécessaire croissance économique pour mettre en œuvre la justice sociale) versus pachamanisme (respect de la nature et « buen vivir » comme modèle alternatif de développement) ou encore celui sur la représentativité et la participation des mouvements sociaux à la gestion gouvernementale. En somme, ces expériences nous montrent que l’élaboration d’alternatives radicales au modèle capitaliste néolibéral est un chantier toujours en cours.

Antonio Sanabria (CADTM Belgique) nous a rappelé que, pour s’assurer des marges de manœuvre en ce sens, il s’agit de se dégager de l’emprise du pouvoir financier. Il a ainsi salué l’initiative d’un audit citoyen de la dette publique avec participation citoyenne comme l’a réalisé l’Équateur. L’audit de la dette constitue pour les États un outil pertinent pour se soustraire au paiement des dettes illégitimes et pour récupérer une partie importante de leur souveraineté.

Date à retenir : 10 et 11 juin 2015 à Bruxelles : contre-sommet organisé par France-Amérique latine face au sommet Union européenne/CELAC (Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes).

 

 

Source : cadtm.org

 

 

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