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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Le PDG de Total alerte sur les risques des forages en Arctique

 

Le Monde.fr | 26.09.2012 à 12h08 • Mis à jour le 26.09.2012 à 19h00

 
L'Arctique abriterait un cinquième des réserves de pétrole et de gaz naturel restant à découvrir sur la planète.

Les compagnies pétrolières ne devraient pas forer dans les eaux de l'Arctique : le risque d'une marée noire dans cet environnement sensible est bien trop élevé. Ce n'est pas une association écologiste qui le dit, mais Christophe de Margerie, le PDG de Total, cité par le quotidien britannique Financial Times, mercredi 26 septembre.

"Du pétrole sur le Groenland, ce serait un désastre. Une fuite causerait trop de dommages à l'image de la compagnie", a-t-il expliqué. M. De Margerie souligne que Total n'était pas opposé à l'exploration dans l'Arctique, dont il exploite le gaz. Mais il estime qu'il est plus facile de traiter une fuite de gaz qu'une fuite de pétrole.

Une telle prise de position par le patron d'une "major" du pétrole a réjoui les organisations écologiques. "Le reste de l'industrie pétrolière devrait tenir compte de cet avertissement", a déclaré Ben Ayliffen, le responsable de la campagne Arctique de Greenpeace.

 

"PAS UNE MINE D'OR"

Shell a annoncé, le 17 septembre, le report de ses projets de forage en Alaska, et la compagnie russe Gazprom a différé, pour des raisons de sécurité, le lancement de la production de pétrole du champ de Prirazlomnoye, premier champ pétrolier offshore de l'Arctique russe.

L'Arctique pourrait renfermer un cinquième des réserves de pétrole et de gaz non encore découvertes, selon une étude de l'Institut de géophysique américain (USGS) de 2008. Et la fonte accrue de la banquise rend la région de plus en plus accessible.

Pourtant, les risques élevés liés à cet environnement polaire et la découverte d'hydrocarbures beaucoup moins coûteux à exploiter ailleurs dans le monde conduisent à relativiser ce qui fut un temps considéré comme un Eldorado.

Début septembre, deux chercheurs norvégiens avaient estimé, dans une enquête titrée "L'Arctique, pas une mine d'or pour l'industrie pétro-gazière", que la proportion des hydrocarbures produits dans la région ne devrait pas augmenter. Selon eux, la part du pétrole de l'Arctique devrait rester stable, entre 8 % et 10 % de la production globale d'ici à 2050 et celle du gaz naturel tomber de 22 % aujourd'hui à environ 10 %.

Lire l'article : L'Arctique, terre promise pour les compagnies pétrolières ?

 

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