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Une Europe antisociale
Rendez-vous le 1er mars pour le nouveau traité européen qui devrait compléter le MES en instaurant une règle de plomb européenne. On voit bien en Grèce que cette politique est absurde tant l’austérité fait exploser la dette (passée de 113 % à 198 % du PIB de 2008 à 2012) du fait de l’effondrement économique et donc ne résout en aucun cas le problème tout en provoquant une immense et dramatique casse sociale, comme j’ai essayé de l’expliquer sur France 24 avant-hier soir.
En outre, ce qui est absolument incroyable, c’est qu’autant les Etats se voient imposer des contraintes très fortes, autant on attend toujours des règles européennes ou françaises pour « moraliser le capitalisme », qui était l’urgence de Nicolas Sarkozy fin 2008… On aimerait que tous les partisans parfois un peu hystériques des camisoles budgétaires soient aussi exigeants vis-à-vis d’un secteur financier qui a pourtant précipité le monde dans la pire crise économique depuis 80 ans !
Une Europe antidémocratique
A ce titre, il faut saluer l’initiative de Nicolas Dupont-Aignan, qui a brandi un chèque de 140 milliards d’euros signés par l’UMP, le PS et le Modem dans l’Assemblée Nationale mardi pour faire parler de ce vote qui aurait du provoquer un débat bien plus intense. Cela est d’autant plus incompréhensible que nous sommes en pleine campagne électorale et que le sujet devrait pouvoir être abordé dans les nombreuses émissions politiques. Merci en tout cas [aux députés qui s’y sont opposés]url:../../MES-le-vote-des-deputes-dans-le-detail_a215793.html .
Et le débat est d’autant plus justifié que les fonds qui sont aujourd’hui versés à la Grèce ne seront clairement pas remboursés. Sur le plateau de France 24, Philippe Dessertine et Henri Sterdyniak reconnaissaient eux aussi que le plan concocté par la troïka ne sera pas tenu, comme je l’ai expliqué dans le détail hier. Bref, une partie importante de l’argent qui a été prêté ne sera pas remboursé car le plan est totalement irréaliste et démontre le manque de sérieux de l’équipe au pouvoir.
L’Europe est aujourd’hui engagée dans une incompréhensible fuite en avant où les peuples subissent toujours plus d’austérité mais où des centaines de milliards peuvent être levés immédiatement et mis à l’abri pour sauver la monnaie unique. Une tour de Babel monétaire prime sur les hommes.
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