Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec Reuters | 27.12.11 | 10h39 • Mis à jour le 27.12.11 | 12h09
Le taux de chômage en France a augmenté de 1,1 % en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis novembre 1999, avec 4 244 800 demandeurs d'emploi en métropole. Le président Nicolas Sarkozy organisera le 18 janvier un sommet social avec l'ambition de proposer des solutions "d'application rapide pour contenir au maximum les effets de la crise". Le ministre du travail doit recevoir du 5 au 12 janvier les partenaires sociaux pour préparer la réunion.
"Le chômage n'est pas un problème franco-français. Il n'y a que l'Allemagne aujourd'hui qui voie son chômage reculer parce qu'ils ont fait des réformes de fond sur le marché du travail depuis dix ans et pendant dix ans", a dit ce dernier sur RTL. "Nous, nous l'avons entrepris depuis quelques années seulement. C'est la différence", a-t-il ajouté.
LE PACTE DE COMPÉTITIVITÉ D'EMPLOI, OU PLUS DE FLEXIBILITÉ
Deux mesures peuvent être mises en œuvre rapidement pour contenir les effets de la crise, a estimé le ministre. "Sur l'activité partielle, simplifier, raccourcir les délais pour y avoir davantage recours, c'est tout à fait possible", a expliqué Xavier Bertrand.
"Sur le pacte compétitivité emploi, s'il y a un accord des partenaires sociaux, on peut aussi aller très vite", a-t-il jugé, en résumant ainsi le principe : "Quand ça va bien, on peut augmenter la durée du travail, les rémunérations, beaucoup plus vite, beaucoup plus facilement. Quand ça va moins bien, adapter le temps de travail s'il y a des garanties pour l'emploi. C'est ce qui se fait par exemple en Allemagne." "Cette idée, elle est en train de faire son chemin avec les partenaires sociaux", a affirmé Xavier Bertrand. "Il vaut mieux garder dans l'entreprise que licencier, surtout si la crise a un caractère temporaire", a-t-il expliqué.
QUEL ARGENT POUR LE CHÔMAGE PARTIEL ?
Le secrétaire général de Force ouvrière a lui estimé que le recours au chômage partiel nécessitait de "mettre de l'argent sur la table". "On a énormément réduit les recettes fiscales ces dernières années, c'est autant d'argent en moins dont l'Etat peut disposer par exemple pour le chômage partiel", a dit Jean-Claude Mailly sur BFM TV. "Les baisses d'impôts, elles ont privilégié essentiellement les plus aisés ou en tout cas les grosses entreprises".
"Ce n'est pas plus de flexibilité (...) qui va améliorer la situation dans le domaine de l'emploi. Ce sont de 'vieilles lunes', on ressort des trucs d'avant la crise, (...) cela ne peut pas être ce genre de pistes", a jugé Jean-Claude Mailly.
Lundi soir le PS avait réagi aux chiffres du chômage par un communiqué raillant le bilan de Nicolas Sarkozy : "Un million de demandeurs d'emploi supplémentaires en une mandature !" et expliquant que "derrière les effets de manche, derrière les coups politiques, personne n'est dupe des visées électoralistes du 'sommet pour l'emploi', il est temps de s'en préoccuper à quatre mois de l'élection présidentielle !". Pour le Front national, "cette nouvelle flambée du chômage sanctionne un gouvernement qui s'est installé dans l'immobilisme" et il est urgent de revenir à un "protectionnisme intelligent". Selon Robert Rochefort, membre de l'équipe de campagne de François Bayrou, "la nouvelle augmentation du chômage n'est pas une surprise. Elle contredit toutes les annonces que le gouvernement a martelées au cours de l'année 2011."