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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

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Le dernier super-flic de Sarkozy part (enfin) à la retraite

 

Rue89 - link -  Joyeux anniversaire 05/05/2013 à 09h59
Rue89 - François Krug | Journaliste Rue89

 

 

 

Christian Lambert en février 2013 (Stéphane Lemouton/Sipa)

 

Proche de Nicolas Sarkozy, Christian Lambert devra quitter ses fonctions de préfet de Seine-Saint-Denis début juin. Mais cette fois, la droite ne pourra pas dénoncer une chasse aux sorcières : l’ancien président avait déjà dû jouer avec la loi pour maintenir le préfet à son poste.

Le décret est paru ce dimanche au Journal officiel. Christian Lambert, nommé préfet de Seine-Saint-Denis par Nicolas Sarkozy en avril 2010, pourra « faire valoir ses droits à la retraite à compter du 6 juin ». La veille, il aura fêté ses 67 ans.

Cette date d’anniversaire, l’ancien président n’est pas prêt à l’oublier : elle l’avait obligé à faire voter en urgence une loi dont l’unique objectif était de maintenir à son poste Christian Lambert, devenu... trop vieux. Un épisode oublié, mais cocasse, des années Sarkozy.

Nicolas Sarkozy pensait avoir trouvé l’homme idéal pour faire régner l’ordre en Seine-Saint-Denis : Christian Lambert avait dirigé, entre autres, le Raid et le cabinet du préfet de police de Paris. Et une fois nommé préfet, il avait vite démontré sa poigne.

Un an après l’avoir nommé, Nicolas Sarkozy réalisait que le préfet Lambert approchait dangereusement des 65 ans, l’âge limite de départ à la retraite pour les hauts fonctionnaires. Il ne restait plus que quelques semaines pour trouver une solution.

Une loi rédigée et votée en urgence

La solution, c’était de faire adopter par le Parlement une loi d’un seul article, offrant un bonus de deux ans aux fonctionnaires jugés irremplaçables – et ne concernant en réalité que Christian Lambert. Et l’ancien président avait promulgué la loi cinq jours avant l’anniversaire fatidique.

A son arrivée au ministère de l’Intérieur, Manuel Valls avait choisi de maintenir le préfet Lambert à son poste. Celui-ci était « inamovible », expliquait Le Monde à l’époque, et bénéficiait du soutien des socialistes Claude Bartolone et Bruno Le Roux, tous deux élus dans le 93.

Christian Lambert était même cité en exemple par la gauche, lorsqu’il s’agissait de répondre aux accusations de chasse aux sorcières ou de purge lancées par la droite. Harlem Désir, par exemple, ne s’en était pas privé.

Même si son départ à la retraite n’est pas une surprise, le préfet Lambert était le dernier des super-flics de Nicolas Sarkozy encore en fonction :

  • Bernard Squarcini, débarqué de la DCRI, est parti monter une société de conseil : « Je prends le large », avait-il expliqué à Rue89 ;
  • Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, a été muté à la Délégation interministérielle à la sécurité routière ;
  • Michel Gaudin, limogé de la préfecture de police de Paris, a retrouvé l’ancien président : il est aujourd’hui son directeur de cabinet.

Manuel Valls a maintenant un mois pour trouver un successeur à Christian Lambert – en se montrant plus attentif à sa date de naissance que Nicolas Sarkozy.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato 
Article issu de Rue89, suivre ce  link


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