Les chômeurs de longue durée devront effectuer 30 heures de travaux d’intérêt général hebdomadaires (ramasser les poubelles dans les rues, cuisiner pour les personnes âgées, ou travailler dans une organisation caritative…), pour gagner leur indemnité ou se rendre tous les jours dans leur Agence pour l’emploi. Des stages supervisés par ces agences seront obligatoirement suivis par ceux qui souffrent de problèmes tels que l’alcoolisme ou l’analphabétisme. Baptisé « Help to work », ce dispositif coûtera à l’Etat 300 millions de livres, et devrait entrer en vigueur en avril prochain. La punition pour une première infraction est de quatre semaines d’indemnités en moins, et de trois mois pour la seconde infraction.
Insistant sur un chemin de la croissance « loin d’être retrouvé », M. Osborne a affirmé que « personne ne recevrait quelque chose sans contrepartie». «Pour la première fois, tous les chômeurs de longue durée qui sont capables de travailler devront faire quelque chose en échange de leurs allocations et afin qu’on les aide à trouver un emploi», a-t-il dit.
Rattraper les Travaillistes dans les sondages
Selon le quotidien The Guardian, les sondages révèlent que la population britannique évolue en faveur d’une politique moins généreuse en ce qui concerne les aides octroyées par l’Etat. Cette radicalisation peut être interprétée comme une tentative du Parti Conservateur de réduire l’écart avec le Parti Travailliste en tête dans les sondages d’opinion, après un discours plutôt populiste de la part d’Ed Miliband, leader du principal parti de gauche. Lors d’une conférence la semaine dernière, il avait notamment proposé de geler le coût de l’électricité s’il était au pouvoir en 2015.