LEMONDE.FR avec AFP | 28.11.11 | 07h42 • Mis à jour le 28.11.11 | 14h15
Tout au long de la journée de dimanche, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires. REUTERS/WOLFGANG RATTAY
Le dernier convoi de déchets nucléaires allemands en provenance de France est parvenu dans la nuit de dimanche à lundi à son terminus ferroviaire à Dannenberg, malgré une farouche résistance de milliers d'opposants. Le train est arrivé à la station de déchargement à 5 heures, plus de cent neuf heures après son départ de Valognes (France), ce qui constitue d'ores et déjà un record parmi les treize convois partis depuis 1995 de la France vers Gorleben.
Les onze conteneurs transportant des déchets nucléaires allemands retraités à l'usine Areva de La Hague seront chargés sur des camions dès lundi. Cette opération prendra au moins douze à quinze heures, selon la police. Les camions devront ensuite parcourir à vitesse réduite la vingtaine de kilomètres qui les sépare de l'ancienne mine de sel de Gorleben, reconvertie en site temporaire de stockage pour les résidus hautement radioactifs.
Les policiers allemands tentent de déloger une camionnette lestée de béton, qui empêche le convoi de déchets nucléaires d'arriver à sa destination finale. AFP/JULIAN STRATENSCHULTE
Il faudra braver les militants antinucléaires, déjà en faction. Un millier de personnes forme un barrage sur la route, aux abords du site de retraitement. Des militants de l'organisation écologiste Greenpeace bloquent depuis plusieurs heures la route menant à Gorleben par le sud, à l'aide d'une camionnette lestée de béton. La police a donc annoncé que le convoi routier ne partira que lorsque la route sera libre.
La veille, sur les rails, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires. Quatre agriculteurs locaux, qui s'étaient enchaînés aux voies ferrées et avaient coulé un bloc de béton pyramidal par-dessus, ont notamment résisté quatorze heures, à Hitzacker, aux efforts de la police pour les déloger. Ils ont finalement accepté de se libérer, peu après 22 heures.