Ce sera une nouvelle ligne à porter au passif de Nicolas Sarkozy. Jamais le nombre de chômeurs n’avait été aussi élevé depuis plus de dix ans. Pire, le nombre de 2,8 millions de sans emplois n’est que la partie émergée de l’iceberg. En effet, y compris officiellement, nous savons qu’il y a en réalité bien plus de 4 millions de personnes en recherche d’emploi en France, soit environ 15% de la population. Un Français sur six ne peut pas travailler faute d’activité.
Pire, ces chiffres ne sont que des moyennes qui camouflent une partie de cette horrible réalité. Plus de 20% des jeunes (et sans doute 30% si on considère le chiffre élargi) ne trouvent pas d’activité, un bien mauvais tour que joue notre société à ses forces vives, pour qui l’entrée sur le marché du travail est extrêmement difficile. Pire, comme le rappelle souvent Nicolas Dupont-Aignan, ce taux de chômage dépasse 40% pour les jeunes hommes dans les quartiers.
Malheureusement, une telle évolution était prévisible. Faisant de l’euro une fin en soi,
les dirigeants européens appliquent des politiques délétères d’austérité pour essayer de sauver cette construction baroque et artificielle, comme il y a vingt ans, le gouvernement socialiste défendait son franc cher, quitte à envoyer un million de Français au chômage dans l’opération. Pire, en France, nous ne sommes qu’au début de ce cycle mortifère de plans d’austérité.