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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 17:28

 

Le Monde.fr avec AP et Reuters | 12.06.2012 à 19h26 • Mis à jour le 12.06.2012 à 19h26

Explosion à Homs, le 11 juin.

Alors que les observateurs ont estimé, mardi 12 juin, que la situation à Haffeh était trop dangereuse pour s'y rendre, le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a estimé que la Syrie était en situation de guerre civile. A des journalistes qui lui demandaient s'il pensait que la situation avait atteint ce stade, M. Ladsous a répondu : "Oui, je pense que nous pouvons le dire. Ce qui se passe, c'est que le gouvernement syrien a perdu au profit de l'opposition de grandes parties du territoire et plusieurs villes, et qu'il veut en reprendre le contrôle""Le niveau de violence augmente fortement", a-t-il ajouté.

De son côté, la secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton, a déclaré que prolonger la mission de l'ONU en Syrie après juillet sera difficile. "S'il n'y a pas de changement perceptible en juillet, il sera très difficile de prolonger une mission qui est de plus en plus dangereuse pour les observateurs sur le terrain", a déclaré Mme Clinton devant un centre de réflexion à Washington. L'actuel mandat de la mission onusienne expire à la fin de juillet.

 

 LES OBSERVATEURS EMPÊCHÉS D'ARRIVER À HAFFEH

Les observateurs des Nations unies déployés sur place ont affirmé, mardi 12 juin, que trois de leurs véhicules avaient "essuyé des tirs" près de la localité de Haffeh, dans la province de Lattaquié, dans le Nord-Ouest. "Les observateurs de l'ONU qui tentaient de se rendre à Haffeh ont dû faire face à une foule en colère entourant leurs véhicules, les empêchant de poursuivre leur chemin. Cette foule, qui semble être composée d'habitants de la région, a lancé ensuite des pierres et des barres de métal sur les voitures de l'ONU", affirme la Mission de supervision de l'ONU en Syrie (Misnus) dans un communiqué.

"Les observateurs ont rebroussé chemin. Trois des véhicules de l'ONU ont essuyé des tirs alors qu'ils se dirigeaient vers la région d'Idleb", plus au nord, ajoute le communiqué. "La source des tirs n'est pas encore claire", précise-t-on. "Tous les observateurs sont maintenant dans leurs bases et sains et saufs", poursuit le communiqué, qui affirme que les observateurs "tentent depuis le 7 juin de se rendre à Haffé et qu'ils en ont été empêchés par les violences qui se poursuivaient dans cette région".

Peu auparavant, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, avait indiqué que les habitants du village proche de Chir, qui soutiennent le régime, "ont empêché" les observateurs de l'ONU d'arriver à Haffé en s'allongeant sur la route.

 

 CRAINTES D'UN NOUVEAU MASSACRE

Les forces du régime bombardaient violemment cette localité de la province de Lattaquié, mardi, suscitant les craintes d'un vaste massacre. L'OSDH a fait état de "dizaines de blessés" dans ces bombardements. Lundi, les violences et combats ont encore fait 106 morts, dont 77 civils.

La France s'est ainsi inquiétée de "la préparation de nouveaux massacres". Tout comme les Etats-Unis, après des informations sur l'usage de mortiers, d'hélicoptères et de tanks dans cette localité de Haffeh. "Les Etats-Unis se joignent à [l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe] Kofi Annan pour exprimer leur inquiétude par rapport aux informations venant de Syrie et évoquant la préparation par le régime d'un nouveau massacre", a déclaré, lundi, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland

"Nous tenons à rappeler aux gradés syriens une des leçons apprises en Bosnie : la communauté internationale peut découvrir quelles unités sont responsables de crimes contre l'humanité et vous serez tenus responsables de vos actions, a souligné Mme Nuland. Quel gouvernement peut utiliser volontairement des hélicoptères et tirer de ces appareils sur son propre peuple s'il n'est pas désespéré ? Quel gouvernement se repose sur une bande de brigands dans des camions s'il n'est pas désespéré ?"


PAS D'INTERVENTION MILITAIRE EXTÉRIEURE

Samedi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait annoncé la convocation "le plus vite possible", mais à une date non précisée, d'"une conférence sur la Syrie pour mettre en œuvre le plan Annan", incluant l'Iran. Téhéran a apporté mardi son soutien implicite à la proposition russe, tout en réaffirmant que la question syrienne devait être réglée "par les Syriens".

    Mme Nuland a par ailleurs exclu de nouveau une intervention militaire américaine. La Russie, fidèle allié de la Syrie, s'oppose fermement à l'usage de la force pour faire quitter le pouvoir à Bachar Al-Assad. "Notre inquiétude est que faire intervenir des forces étrangères dans ce conflit - sur le point de devenir, comme le dit tout le monde, une guerre civile - ne le transforme en une guerre par procuration", a-t-elle déclaré.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exigé lundi que l'ONU ait accès à Haffeh, "alors que des informations font état d'une accumulation des forces gouvernementales autour de la ville", a dit M. Ban dans le communiqué.

 

 MSF S'INQUIÈTE DES URGENCES MÉDICALES

De son côté, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a jugé, mardi, que l'accord humanitaire entre la Syrie et l'ONU permettant à certaines ONG d'agir sur le terrain est "insuffisant", demandant que des ONG spécialisées dans l'urgence médicale, comme elle, puissent intervenir.

La Syrie a autorisé le 5 juin l'ONU et des ONG déjà présentes sur le terrain ou intervenant auprès des réfugiés irakiens à apporter de l'aide humanitaire dans quatre provinces. "Cela constitue une avancée", reconnaît MSF dans un communiqué, tout en jugeant cela "insuffisant pour répondre aux urgences médicales du moment". "Aujourd'hui, il est primordial de prendre en charge les victimes du conflit : les blessés et les patients ayant besoin de soins d'urgence. Or le dispositif prévu néglige l'importance de garantir la neutralité des espaces de soins", affirme l'ONG.

Mego Terzian, responsable des urgences à MSF, rappelle que sur place, "les centres de soins sont visés et le personnel médical est en permanence menacé et ne peut pas travailler correctement". "Soit les patients n'ont pas un accès libre aux structures de santé, car ils risquent de se faire arrêter, soit les médecins évitent de les soigner parce qu'ils prennent des risques en soignant des personnes blessées par les belligérants", insiste-t-il. "Selon nos réseaux de médecins, il y a au moins une centaine de blessés par jour", dont en moyenne 20 % doivent subir des interventions spécialisées en blocs opératoires, précise M. Terzian. "On est en négociations avec les autorités syriennes et on va continuer nos efforts pour avoir un accès officiel dans le pays", a-t-il ajouté.

 

Damas accuse Washington d'encourager les massacres

 

Le ministère des affaires étrangères syrien a accusé, mardi, Washington d'"encourager" les massacres et le terrorisme en Syrie, dans un communiqué. "Les responsables américains falsifient les réalités sur le terrain, encouragent les groupes armés à commettre davantage de massacres, des (actes de) terrorisme et de violences, non seulement à Haffeh mais aussi dans toutes les régions syriennes", indique le communiqué publié par l'agence d'information officielle SANA.

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