Le Monde.fr avec AFP | 25.05.2012 à 15h54 • Mis à jour le 25.05.2012 à 15h54
La direction d'Air France-KLM a indiqué, vendredi 25 mai, que la prime de non-concurrence de 400 000 euros versée à l'ancien patron d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, et déplorée par un syndicat, lui avait été imposée dans l'intérêt du groupe. "Lors du changement de gouvernance en octobre dernier, le conseil d'administration d'Air France-KLM, sur proposition du comité de rémunération, a décidé d'imposer à Pierre-Henri Gourgeon un engagement de non-concurrence pour une période de trois ans", explique un porte-parole dans une mise au point écrite.
"En contrepartie de cet engagement, le conseil d'administration du 17 octobre 2011 a décidé d'allouer à Pierre-Henri Gourgeon une indemnité d'un montant de 400 000 euros, soumise au régime de droit commun des conventions réglementées prévu aux articles L. 225-38 et suivants du Code de commerce", ajoute-t-il. Il souligne que "ceci a été fait dans l'intérêt du groupe". Il ajoute que cette résolution soumise au vote des actionnaires le 31 mai prochain est "une ratification d'ordre technique de ce versement d'ores et déjà décidé et effectué il y a plusieurs mois".
PAS UNE DÉCISION, MAIS UNE RATIFICATION
Le syndicat UNSA aérien d'Air France s'est élevé jeudi contre ce projet de résolution devant être soumis au vote et prévoyant une prime de non-concurrence de 400 000 euros pour l'ancien directeur général. Le porte-parole du groupe relève que ces éléments ont été "à l'époque [c'est-à-dire il y a sept mois, NDLR] immédiatement portés à la connaissance du conseil d'administration d'Air France, lequel compte 6 représentants de salariés".
Cette prime est connue depuis longtemps et fait partie d'une indemnité de départ dont le montant total s'élève à 1,4 million d'euros, souligne-t-on dans l'entourage de Pierre-Henri Gourgeon. "Cette clause a véritablement été prise dans l'intérêt du groupe", poursuit-on, soulignant que Pierre-Henri Gourgeon avait depuis son départ "déjà décliné deux propositions de travail" en raison de cette clause.
La convention ayant été conclue en complète transparence et dans l'intérêt du groupe, si l'assemblée générale venait à désapprouver cette clause la semaine prochaine, cela ne changerait rien. "Il s'agit plus d'une ratification que d'une décision", a expliqué l'entourage de l'ancien dirigeant.