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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Jean-François Copé face à la colère d'une chômeuse - La parole d'une chômeuse a dynamité le blabla de Copé

 

 

mediapart.fr

Jean-François Copé face à la colère d'une chômeuse

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Dans l’émission « Des paroles et des actes », sur France 2, Jean-François Copé a été bousculé, jeudi 10 octobre, par le témoignage d’une chômeuse. 

 

Dans l’émission « Des paroles et des actes », le 10 octobre sur France 2, le patron de l'UMP Jean-François Copé a été confronté à Isabelle Maureur, chômeuse vivant à Mulhouse, en Alsace.

« Il y a beaucoup de paroles et pas beaucoup d'actes », a-t-elle introduit, au début de son intervention, « Moi j'ai fait des enfants M. Copé, pour qu'ils aient du boulot, qu'ils aient un avenir. »

Le président de l’UMP a bien tenté d’intervenir, « Je le comprends, étant maire du vill… », avant qu’elle ne l’interrompe immédiatement : « Vous ne pouvez pas le comprendre, excusez-moi ! Quand on survit avec 470 euros par mois, c'est pas vrai ! » 

Et lorsque Jean-François Copé tente d’expliquer « comment changer le pays demain », elle le recadre : « Vous étiez là, M. Copé, cela n'a pas changé ! Mon malheur s'est agrandi ! »


Vidéo intégrale, cliquer  ici (à voir !)

 

 

 

  un extrait



 

La parole d'une chômeuse a dynamité le blabla de Copé

 

Face à la langue de bois de Copé, la parole d'une chômeuse a crevé l'écran hier soir dans l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Non seulement avec des mots vrais mais aussi des mots justes. Eh oui, M. Copé, il y a "quarante ans" que les gouvernants racontent des bobards sur les chômeurs et précaires et la "priorité à la lutte contre le chômage". Et face à cette réalité vous n'avez que des mots creux et des résultats piteux.

La déroute télévisée du cacique sarkozyste a suscité une avalanche de soutiens à Isabelle Maurer. Mais, aussi, pour une fois que le service public de l'audiovisuel remplissait sa mission, des commentaires fielleux et dépités l'ont pris à partie sur la toile. Comment ? Elle coupe la parole à Monsieur Copé ? C'est une dangereuse gauchiste. Pire, une "encartée" au Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP). Eh, oui, Monsieur Copé, elle a osé se revendiquer d'une association de défense des droits, en direct à l'antenne.

Il faut savoir que les médias sollicitent régulièrement le MNCP, nous prenant pour une agence de casting, lorsqu'ils ont besoin d'un témoignage, d'un contact pour une émission sur telle ou telle catégorie de précarité. La plupart du temps, toute référence au MNCP est soigneusement escamotée au montage et aucune référence n'est tolérée à l'appartenance à une association de chômeurs. Même en direct, le droit à la parole est soigneusement contrôlé : juste le temps d'une question de trois secondes et le "témoin" est renvoyé en coulisses, laissant à la personnalité politique tout le loisir de développer son blabla autosatisfait.

Hier soir, la force du témoignage en direct a fait mouche et la censure n'a pas fonctionnée. Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont manifesté leur solidarité. Les chômeurs ne sont pas résignés, seuls face à la galère. Ici et là, ils parviennent à s'organiser, à résister, à dire leur colère et porter leurs propositions. Souvent avec des syndicats partenaires comme l'Union syndicale Solidaires ou la FSU. Solidaires des actions des salariés licenciés, de Fralib Gémenos à Peugeot Aulnay, Michelin ou Sanofi. Les chômeurs ne sont pas invisibles, ils sont censurés. Et parfois ils parviennent à forcer le blocus. Merci pour tous et toutes, Isabelle.

 

 

 

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