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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 22:25

Tribune de Genève -15.10.2011 00:10

La nébuleuse «indignés» sort du bois en Suisse


Des Suisses vont répondre présent, ce samedi, à l’appel mondial des «indignés». On en verra à Genève, à Bâle et à Zurich. Qui sont-ils? Enquête et témoignages sur un phénomène hors partis.


Il a 16 ans, étudie au Collège de Saint-Maurice, en Valais. Politiquement, il avoue se chercher encore. Mais aujourd’hui, Ilir Ahmeti est bien décidé à s’indigner sur la place des Nations à Genève. Sa raison? «Avant les révolutions arabes, nos banques avaient l’argent de tous les dictateurs.»

Le phénomène est mondial. Les «indignés» se sont donné rendez-vous en ce samedi aux quatre coins de la planète. Né en Espagne, le mouvement a gagné la Grèce, Israël, puis les Etats-Unis avec «Occupy Wall Street». Et désormais, les Suisses s’y mettent. Après des tentatives peu fructueuses avant l’été, trois grands rassemblements qui se veulent pacifiques sont prévus aujourd’hui à Genève, à Zurich et à Bâle. D’autres villes, Lausanne et Berne, pourraient suivre. La manifestation la plus importante aura lieu à Zurich sous la bannière «Occupy Paradeplatz». Un millier de personnes sont attendues. Sur les réseaux sociaux, où les sympathisants sont bien plus nombreux, certains parlent de planter des tentes au centre de la première place financière du pays. Comme à New York. D’ailleurs, l’appel zurichois est lancé par la section suisse de l’association américaine We are change («Nous sommes le changement»), organisation hétéroclite fondée par des adeptes de la théorie du complot et des opposants au système financier.

Des gens venus de tous horizons

En Suisse romande, environ 200 personnes sont attendues cet après-midi sur la place des Nations à Genève. Des contacts existent avec Zurich, mais pas de We are change à l’origine de l’appel. «Le mouvement est né des contacts pris lors des petits rassemblements de cet été organisés en solidarité avec les manifestants espagnols puis s’est développé sur Facebook», explique Eveline Jelk, 40 ans, éducatrice à Sainte-Croix et «indignée» de la première heure. Une réunion a eu lieu samedi dernier au parc des Bastions. Résultat? Une liste des indignations a été dressée: les dérives des grandes banques, le prix des logements, la hausse des primes maladie, le manque de transparence des partis…

Le discours se veut clair: renouveler, moraliser la démocratie et l’économie. C’est là le plus petit dénominateur commun des «indignés» suisses: l’espoir d’un changement et un manque de confiance dans le système actuel. La phrase revient en boucle: «Tous pourris!» Parmi ses adeptes, il existe pourtant «à titre personnel» des représentants des partis de gauche, de l’extrême gauche, des altermondialistes. Mais il y a aussi des gens de milieux plus conservateurs ou des nouveaux mouvements comme Anonymous, cette organisation qui a récemment bloqué le site Internet de La Poste après le refus de la régie d’ouvrir un compte pour le fondateur de WikiLeaks. «Nous avons même eu à nos réunions un binational qui vote Marine Le Pen», raconte l’un des «indignés». «Nous réduire à des gauchistes serait simpliste, ajoute Eveline Jelk. Nous souhaitons réinventer la politique sans posséder forcément de solution définitive. Les gens que j’ai vus aux réunions avaient entre 15 à 70 ans et venaient de milieux socioculturels très différents.»

Foin de la hiérarchie!

Roland Itié a justement 70 ans. Le septuagénaire, directeur d’une banque privée à la retraite, n’est pas le dernier à s’indigner: «A mon époque, nous investissions dans des entreprises, de l’immobilier et non des actions cotées en Bourse ou de l’argent virtuel. Nous avions la valeur du travail.»

Autre adepte du mouvement, Nicolas, 29 ans, vient du milieu altermondialiste. Les grandes manifestations au début des années 2000 contre le G8 à Gênes ou à Evian, il en était: «Nous avons un consensus sur les problèmes mais pas sur les solutions. Mais peu importe: aujourd’hui, il s’agit avant tout de dénoncer.» Toujours à Genève, Danièle Rose Sudan, 58 ans, sans emploi, a aussi été de toutes les réunions estivales: «C’est la première fois de ma vie que je m’implique vraiment, parce que c’est un mouvement basé sur l’être humain, son vécu, ses revendications.» Pour finir, Adrien Faure, 20 ans, secrétaire des Jeunes socialistes genevois, résume: «Ce n’est pas un parti politique ou une association, c’est un mouvement social. Ce qui est innovateur, c’est son organisation.» Pas de hiérarchie, pas de porte-parole, chacun s’exprime en son nom. Et les idées bouillonnent. Mais en restera-t-il une trace après aujourd’hui?


Fabian Muhieddine

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