Mercredi 16 janvier, la demande de libération conditionnelle de Maria Alekhina, une des deux membres de Pussy Riot encore en détention, a été rejetée par le tribunal de Berezniki, dans la région de Perm, où l’activiste purge actuellement sa peine.
« Maria Alekhina purgera sa peine jusqu’à la fin », a rapporté le portail RAPSI, The Russian Legal Information Agency. Le tribunal de Berezniki a refusé la demande de liberté conditionnelle de la jeune femme, estimant que « son statut de mère était connu depuis les premiers jugements et qu’il ne pouvait donc plus compter en tant que nouvel élément dans l’affaire », comme cela avait été demandé par la défense de l’activiste.
La défense de Maria Alekhina a désormais dix jours pour faire appel de la décision.
Selon la loi russe, une mère de famille peut bénéficier d’une libération conditionnelle jusqu’à ce que son enfant atteigne l’âge de 14 ans. Si aucune infraction n’est commise entre-temps, la prévenue peut ensuite obtenir une annulation de peine. Dans le cas de Maria Alekhina, cela signifiait dix ans de liberté conditionnelle, son fils étant âgé de 4 ans.
En colonie pénitentiaire depuis le 3 mars 2012, Maria Alekhina aurait ainsi pu être la deuxième membre de Pussy Riot à être libérée après Ekaterina Samoutsevitch, le 10 octobre 2012. Rappelons que les trois jeunes femmes ont été condamnées le 17 août dernier à deux ans de colonie pénitentiaire pour avoir chanté une prière punk dans la cathédrale Christ-Sauveur à Moscou en février 2012.