Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Le Monde.fr avec AFP | 10.11.2013 à 19h20
"Nous arrêtons la catastrophe", "Partez maintenant !", "Non aux plans d'austérité", proclamaient les banderoles des manifestants rassemblés sur la place Syntagma, en bas du Parlement, théâtre d'importantes manifestations, souvent violentes, au début de la crise en Grèce en 2010. Selon la police les manifestants étaient plus de 2 000. Mais selon journalistes et organisateurs sur place ils étaient environ 5 000.
"POLITIQUES CATASTROPHIQUES"
Une motion de censure contre le gouvernement de coalition droite-socialistes du premier ministre conservateur Antonis Samaras, a été déposée par le Syriza jeudi après l'évacuation par la police des locaux de l'ancienne télévision publique ERT, dans la banlieue nord d'Athènes.
Lire : Grèce : la police évacue le siège de la télé publique, occupé depuis sa fermeture
Selon le Syriza, la motion vise à dénoncer "les politiques catastrophiques" du gouvernement qui actuellement mène des discussions à Athènes avec les représentants de la troïka des créanciers internationaux, UE-BCE-FMI, sur d'éventuelles nouvelles mesures de rigueur.
Le débat à l'Assemblé sur la motion de censure a commencé vendredi et doit se terminer par un vote nominatif dimanche à minuit. Une majorité absolue de 151 voix est nécessaire pour renverser le gouvernement, ce qui est impossible à obtenir par l'opposition car la majorité gouvernementale dispose de 155 sièges sur les 300 du Parlement.
LA COALITION GOUVERNEMENTALE OPTIMISTE
L'opposition mise sur des défections dans le camp du gouvernement. Selon les observateurs en revanche la coalition va faire "front commun" contre le Syriza. "La motion de censure du Syriza nous a renforcé", a lancé Stavros Kalafatis, député et ministre adjoint de l'environnement.
La droite de la Nouvelle-Démocratie (ND) de M. Samaras et les socialistes d'Evangélos Vénizélos, président du Pasok et vice-président du gouvernement, "n'ont pas peur des fuites (...), le résultat va renforcer le gouvernement", titrait le journal dominical de centre-gauche To Vima.
Outre Syriza qui dispose de 72 sièges au parlement, trois autres partis, les communistes KKE, les Grecs Indépendants (populiste, nationaliste) et les néonazis d'Aube dorée devraient voter en faveur de la motion de censure contre le gouvernement, selon leurs députés respectifs. Au total la motion de censure ne devrait ainsi obtenir que 130 voix, alors que 155 sont nécessaires pour renverser la coalition.