Le Monde.fr avec AFP | 12.07.2012 à 15h50
Le secteur des travaux publics en France va supprimer "au moins 6 000 emplois permanents en 2012", a annoncé jeudi Patrick Bernasconi, le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).
"Il existe un risque réel que le nombre de suppressions d'emplois permanents monte à 15 000 d'ici mi-2013, a déclaré le président de la féderation patronale du secteur lors d'une conférence de presse. Tous les indicateurs ont basculé dans le rouge depuis le début de l'année." Pour le seul premier semestre, les heures travaillées par les ouvriers permanents et intérimaires sont en baisse de 7,5 % par rapport aux six premiers mois de 2011 et l'activité a reculé de 2,7 % en volume.
Les marchés conclus sont quant à eux en baisse de 16 % depuis le début 2012.
RETOUR AU NIVEAU D'IL Y A DIX ANS
Aussi la FNTP a annoncé qu'elle revoyait à la baisse sa prévision d'activité (- 3 % contre - 1 % précédemment) pour l'ensemble de l'année 2012, par rapport à 2011, en raison de la dégradation de l'économie française et des difficultés financières des collectivités locales.
Au cours des cinq dernières années, le secteur (40 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011 avec 280 000 salariés employés) aura perdu 20 000 emplois, en comptant les 6 000 sur la seule année 2012, indique la FNTP. Comparé au record de l'année 2007, le volume d'activité sera en baisse de 20 % en 2012 et reviendra au niveau d'il y a dix ans.
Une annonce qui intervient quelques heures après que le groupe PSA a annoncé la suppression de 8 000 emplois en France et la fermeture de son site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ce qui a provoqué l'indignation des politiques, des syndicalistes et des salariés.