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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 15:09

 15/11/2011 à 15h50


 

De l'Américain Shepard Fairey au Toulousain Tout Va Bien, les artistes de rue dégainent affiches et pochoirs contre business men, triple A, et monsieur Monopoly.

Le capitalisme a toujours été un des thèmes de prédilection du street art. Mais depuis peu, la banque, l'endettement et les agences de notation fleurissent sur les murs des grandes capitales. L'imagerie de la crise se renouvelle : les thèmes se précisent, les slogans se multiplient.

1

Etats-Unis

Shepard Fairey à New York et Los Angeles, Above à Miami

 

Shepard Fairey

Un des plus grands noms du street art américain se trouve désormais lié au mouvement « Occupy Wall Street ». Après avoir conçu la fameuse affiche « Hope » qui servit d'étendard à Barack Obama lors de sa campagne présidentielle, Shepard Fairey signait, en octobre, l'un des flyers d'invitation du mouvement d'occupation du quartier d'affaires new-yorkais.


Flyer de Shepard Fairey pour « Occupy Wall Street » (Shepard Fairey/Occupy Wall Street)

Fairey milite également pour « Occupy LA » (pour Los Angeles), campagne qui milite en faveur d'une réforme des finances, afin de limiter le lobbying des grandes entreprises auprès de la classe politique.

Above

L'artiste Above, originaire de San Francisco, est lui aussi inspiré par le mouvement « Occupy Wall Street ». Début novembre, il frappe plutôt fort à Miami : avec la complicité du collectif Primary Flight, il dédie un mur de 75 m de long aux banquiers.

Au-dessus de l'inscription « Give a Wall Street banker enough rope and he will hang himself » (donnez une corde assez longue à un banquier de Wall Street et il se pendra », il suspend le mannequin d'un trader, son attaché-case à la main.

Above « Give a Wall St. Banker enough rope, he will hang himelf »
2

Grèce

Bleeps affiche la dette

 

Sur la façade d'un immeuble, Bleeps a peint une série de portraits en pied : une migrante, un homme estropié, une jeune femme brandissant un écriteau « J'attendais l'amour, j'attends maintenant un client ».

Sur un autre mur, les étoiles du drapeau européen s'éparpillent : au centre, une étoile de mer détonne et symbolise la Grèce, devenue le mouton noir de l'Europe.


« Les Etoiles et l'étoile de mer », Bleeps, Grèce (Bleeps.gr)

Bleeps fait partie d'une génération d'artistes que la banqueroute inspire. Récemment, il était au centre d'une enquête du New York Times, montrant comment la dette stimulait toute une nouvelle génération d'artistes, toutes disciplines confondues.

Bleeps et son collectif
3

Italie

Blu et ses murs de monnaie

 


Sur une tour, ruines et monnaie, Blu, Grèce (Blu)

L'Italien Blu a sévi en Grèce en octobre dernier. Un petit tour sur le très beau site internet de cet hyperactif permet de se faire une idée de l'univers.

Après des collaboration avec JR ou David Ellis, Blu détourne le motif un peu cliché des colonnes antiques grecques pour en faire des tas de pièces de monnaie en voie d'effondrement.

4

Grande-Bretagne

La City de Londres : Ronzo et ses croqueurs de livres

 

A Londres, au cœur du quartier d'affaires de la City, Ronzo installe ses « Monster Crunch de crédit » : une série de sculptures représentant une créature dévoreuse de livres sterling.


Installation d'un « Monster Crunch de crédit », rue de Shoreditch, Londres (Ronzo)

Un court film documente l'arrivée de deux autres dévoreurs de monnaie, dans un esprit très « grande dépression ».

« Pity of London »
5

Allemagne

SP-38, un Normand à Berlin

 


« Vive la bourgeoisie », SP-38, Berlin, Allemagne (Francisco J. Gonzalez/Flickr/CC)

Il tire son nom d'une arme et la typo particulière de ce colleur d'affiche est reconnaissable au premier coup d'oeil.

Les slogans ironiques du Français SP-38 ont récemment essaimé dans des grandes capitales européennes et notamment à Berlin, où le Normand vit depuis 1995 :

« Vive la bourgeoisie »

« Vive la crise  

6

Irlande

A Dublin, ADW, obsédé par la banqueroute

 

A Dublin, en octobre, une expo éclair intitulée « Pricks & Mortar » était l'occasion de découvrir l'œuvre d'ADW. L'Irlandais décline une imagerie très riche, hantée par l'effondrement de l'économie mondiale : un banquier, un centre d'affaires transformé en zoo, une police anti-émeute ou monsieur Monopoly coffré par des flics.


Monsieur Monopoly arrêté, pochoir, ADW, Dublin (PhotographerPandora/Flickr/CC)

7

Espagne

Valence : l'escrime, métaphore de la crise pour Escif

 

Originaire de Valence, Escif décline, à travers ses graffitis gigantesques, les thématiques liées au désordre social et à l'émeute.

Invité en octobre 2011 à la première édition du festival Le Quatrième mur à Niort (Deux-Sèvres), il utilisait l'escrime, comme métaphore de la crise.


« Stability, prosperity, recession, crisis » (stabilité, prospérité, récession, crise), Escif, Niort, Deux-Sèvres (Noky/Winterlon Gallery)

Quelques mois plus tôt, Escif estimait que c'était le « bon moment pour une révolution ».

« Good time for a revolution » d'Escif
8

France

Le recensement de The Street Art Blog

 

En France, de nombreux blogs recensent les collages, pochoirs ou graffs qui revisitent l'imaginaire de la banque. The Street Art Blog sillonne Paris et collecte quelques photographies.


« All you need is AAA », Paris (Jocelyn Berthier/ TheStreetArtBlog)


« AAA, what else ? » Paris (Jocelyn Berthier/ TheStreetArtBlog)


La Grèce, un pays en ruine depuis l'Antiquité (Jocelyn Berthier/ TheStreetArtBlog)

Parmi les artistes identifiés, le Toulousain Tout Va Bien expose ses fresques et collages à l'effigie d'un « inactif » sommeillant sur un banc ou d'un homme d'affaires se démultipliant sur une série de façades.


Un SDF allongé sur un banc, collage, Toulouse (Tout Va Bien)


Un homme d'affaires, pochoir, Toulouse (Tout Va Bien)

Au risque de faire bondir les puristes du street art, on laisse Ben conclure, à la faveur d'un slogan immortalisé dans une rue parisienne.


« Bonne crise », Ben, Paris (Chrixcel/Flickr)

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