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Abbé Pierre 01/02/2012 à 08h55
Une nouvelle année, un dix-septième rapport. Encore une fois, la Fondation Abbé Pierre alerte les pouvoirs publics sur le mal-logement. Si la crise économique exacerbe la difficulté des plus pauvres à se loger, elle élargit surtout le spectre des Français qui sont confrontés à ce problème.
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Le
rapport qu'elle publie ce mercredi 1er février le met clairement en avant :
« L'évolution divergente des revenus et du coût du logement crée ainsi une nouvelle zone de fragilité et provoque un élargissement des publics confrontés à des problèmes de logement, tant pour y accéder (car la gamme des possibilités se réduit), que pour s'y maintenir (lorsqu'ils doivent consacrer une part croissante de leur budget pour faire face à l'évolution du coût du logement et éviter la menace d'expulsion). »
L'ensemble de la population fait face au même phénomène : les dépenses contraintes liées au logement (loyer, charges, électricité, frais d'assurance, téléphone) occupent une place de plus en plus importante « dans les budgets des ménages les plus pauvres comme dans ceux des ménages relevant des catégories moyennes ».
La chambre de Jeanne, un « bocal »
En 2011, 1,3 million de Français ont eu du mal à payer leur loyer et dix millions subissent aujourd'hui la crise du logement.
Interrogée par France info, Jeanne parvient difficilement à se loger malgré son salaire de directrice d'école crèche. Elle vit dans un 50 m² avec ses deux enfants. Dans son salon, elle a érigé un « bocal », une petite pièce qui lui sert de chambre. Séparée, elle s'interroge aujourd'hui sur ses choix de vie :
« Notamment se séparer pour vivre seule avec ses enfant [...]. Est ce que finalement il ne vaut mieux pas être malheureux mais avoir un confort de vie plutôt que finalement d'assumer ses choix de vie et de suivre son chemin. »
La Fondation Abbé Pierre souligne « l'incapacité croissante de la politique du logement à limiter cette extension et à réduire ces difficultés ».
Ce mercredi 1er février, elle invite les principaux candidats à la présidentielle à s'engager à résorber cette crise du logement. Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et François Hollande doivent s'engager sur un « contrat social pour une nouvelle politique du logement ».
Published by democratie-reelle-nimes
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dans
Economie et social