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ECONOMIE | Mis à jour le mardi 26 mars 2013 à 14h57
Conséquence de la crise et des politiques d'austérité, l'emploi a régressé et le chômage n'a cessé d'augmenter dans l'Union européenne, tandis que la situation financière des ménages est restée précaire, a constaté la Commission européenne dans un rapport publié mardi.
"Les effets négatifs des restrictions budgétaires et des hausses d'impôts sur l'emploi et le niveau de vie sont de plus en plus visibles dans certains États membres", souligne le rapport.
"La crise sociale que traverse l'Europe continue de s'aggraver. Dans un certain nombre d'États membres, aucun signe d'amélioration tangible n'est en vue. Les personnes les plus pauvres ont très souvent été les plus sévèrement touchées", a reconnu le commissaire européen chargé des Affaires sociales, Laszlo Andor.
Les chiffres du rapport sont accablants
Le chômage a continué d'augmenter en janvier 2013. Il touche désormais 26,2 millions de personnes dans l'Union (19 millions dans la zone euro), soit 10,8% de la population active (11,9% de celle de la zone euro). L'écart en matière de chômage entre, d'une part, le sud et la périphérie et, d'autre part, le nord de la zone euro a atteint 10 points de pourcentage en 2012, un niveau sans précédent.
Non seulement le chômage des jeunes a atteint un nouveau sommet dans l'ensemble de l'Union (23,6 % des jeunes actifs étaient sans emploi en janvier 2013), mais sa durée tend à s'allonger.
Le PIB de l'Union a affiché un recul de 0,5% au quatrième trimestre 2012, le plus important depuis le début de l'année 2009. Le taux d'emploi total s'est contracté de 0,4% en 2012; rien qu'au quatrième trimestre, il a diminué de 0,2% par rapport au trimestre précédent.
Les dépenses de protection sociale baissent plus rapidement que lors des crises économiques précédentes, note encore le rapport, qui constate que la proportion des ménages de l'Union faisant état d'une situation de détresse financière reste largement supérieure à ce qui a pu être observé au cours de la précédente décennie. Près d'un ménage à bas revenus sur quatre connaît une telle situation.
AFP