Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Le Monde.fr avec AFP | 27.06.2012 à 14h11 • Mis à jour le 27.06.2012 à 14h11
Vidéo publiée le 25 juin 2012 par GreenpeaceBelgium
"L'accord du gouvernement prévoit la sortie du nucléaire. Greenpeace attend du premier Ministre Di Rupo et du PS qu'ils respectent les termes de cet accord et sortent du nucléaire. Pour l'organisation de défense du gouvernement, nos décideurs politiques doivent prendre leurs responsabilités et opter résolument pour un futur énergétique durable. Avec ce clip, Greenpeace dénonce la mainmise du secteur nucléaire sur le marché de l'énergie et le chantage exercé sur les décideurs politiques."
Sur la courte vidéo postée sur Youtube en début de semaine par l'organisation de défense de l'environnement, un homme aux cheveux noirs et au noeud papillon rouge — à l'image du chef du gouvernement — ligoté et malmené par des gangsters. Le faux Elio Di Rupo, revolver collé sur la tempe, est obligé de lire le message : "Les centrales nucléaires resteront ouvertes dix années de plus".
ACTION CONTRE ELECTRABEL
Greenpeace a enfoncé le clou mercredi matin. Une quarantaine de ses militants, se présentant comme des membres du Parti socialiste, ont investi l'entrée du siège bruxellois d'Electrabel (GDF Suez), principal opérateur des sept réacteurs nucléaires belges, qui milite pour une prolongation des réacteurs.
Les militants anti-nucléaire ont réussi à placarder sur la façade une grande banderole reprenant le logo du PS et indiquant : "La mafia du nucléaire et nous, c'est fini".
Le PS a immédiatement condamné la "récupération de son image par Greenpeace, qui dupe les citoyens par des procédés de plus en plus douteux". Electrabel a dénoncé une "démagogie jamais vue".
L'AVENIR DE LA FILIÈRE NUCLÉAIRE BELGE
Greenpeace assume néanmoins son action, qu'elle justifie par l'imminence de la publication d'un rapport du secrétaire d'Etat à l'environnement et à l'énergie, Melchior Wathelet, sur l'avenir de la filière nucléaire belge.
Selon la presse belge, Melchior Wathelet s'apprête à proposer effectivement la prolongation de l'activité des trois, ou d'une partie des trois, réacteurs nucléaires les plus anciens au-delà de 2015.
"Notre clip, volontairement dur, arrivera peut-être à faire prendre conscience qu'Electrabel agit comme une mafia", a déclaré un porte-parole de l'association.
Selon une loi adoptée en 2002, la Belgique, à l'instar de l'Allemagne, doit sortir fermer ses trois réacteurs les plus anciens en 2015 et les quatre autres en 2025 au plus tard. Mais la loi prévoit qu'ils pourraient être prolongés si le pays risque de connaître des problèmes d'approvisionnement en électricité.