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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 18:28

 

lemonde.fr

 

 

La BCE utilisée pour donner du crédit au trading haute fréquence

Le Monde.fr | 14.11.2013 à 09h16 • Mis à jour le 14.11.2013 à 11h00 | Par Mathilde Damgé

 
 
Une étude publiée sous l'égide de la Banque centrale européenne justifie l'existence et l'utilité de cette technique spéculative basée sur un très grand nombre d'opérations réalisées par des ordinateurs.

Une étude parue ce mois-ci, dans le cadre d'un programme de recherche encadré par la Banque centrale européenne (BCE), semble justifier l'existence et l'utilité du trading haute fréquence (THF) dans la formation des prix du marché.

Cette pratique repose sur des machines capables d'exécuter des ordres d'achat et de vente à toute vitesse, et de tirer ainsi profit d'écarts de prix minimes – mais répétés un très grand nombre de fois.

Les trois auteurs américains affirment que, "globalement, les traders à haute fréquence facilitent l'efficience des prix [c'est-à-dire la formation de prix justes pour les différents acteurs d'un marché suffisamment large et où l'information circule] en échangeant de sorte qu'il y ait toujours des changements de prix et non pas des erreurs de prix temporaires".

L'argument avancé, comme souvent dans les études relayant l'utilité de ce type d'activités spéculatives, est celui de la liquidité : les titres s'échangeraient plus facilement, il y aurait une forte offre et une forte demande, grâce à la multiplication des échanges qu'induit le THF. Pour le Financial Times, cette étude pourrait influencer Francfort dans sa mission de superviseur.

 

DONNÉES ERRONNÉES

Un argument balayé par les militants anti-spéculation. Alexandre Naulot, de l'ONG Oxfam, rappelait, au moment où le gouvernement français renonçait à taxer le THF, que les indices boursiers sont déjà "en situation de surliquidité", c'est-à-dire que "le nombre de transactions réalisées par les teneurs de marché est disproportionné".

C'est ce qu'on appelle l'"intermédiation forcée", chaque intermédiaire cherchant à prendre sa part du gâteau. "On est clairement dans le domaine de la spéculation, pas dans celui de l'investissement, et encore moins du financement de l'économie réelle et des PME", s'indignait M. Naulot.

Le blog du broker Themis Trading dénonçait d'ailleurs le 6 novembre dernier cette étude fondée, selon eux, sur des données erronées. Tout d'abord parce que l'échantillon étudié est trop réduit, excluant les géants bancaires (Goldman Sachs, Morgan Stanley, etc) et tout échange hors du Nasdaq (environ 20 % du marché sur la période choisie). Ensuite parce que de larges pans d'actifs sont ignorés par l'étude, comme les contrats futurs et les options.

 

 LOBBYING DES TRADERS HAUTE FRÉQUENCE

"Par ailleurs, cet article est ancien [...] il date d'octobre 2011 et a été révisé en avril 2013. Pour quelle raison ressort-il aujourd'hui sous la forme d'une étude de la BCE ? Peut-être faut-il le demander aux lobbys du THF", explique l'un des associés de Themis Trading Joe Saluzzi, dans un courriel, pointant en direction notamment du FIA European Principal Traders Association, puissant groupe d'intérêt du secteur.

En réalité, contrairement à ce que peut faire croire la présentation de l'étude, la BCE avait accueilli favorablement en décembre 2012 l'annonce d'un projet de loi européenne "car il vise à limiter les risques pour la stabilité financière et à contenir les manipulations du marché causées par le trading à haute fréquence".

Dans cet article, signé par Vitor Constancio, vice-président de la BCE, l'institution applaudissait l'idée d'une taxe prélevée sur les échanges mais aussi d'une obligation de justifier l'intermédiation, ainsi que les annulations et les changements d'ordre. Soit l'essence même du THF. 

Manipulation : des mises en cause aux Etats-Unis

 

Une nouvelle charge est menée, outre-Atlantique, contre un opérateur à haute fréquence. La Commodity Futures Trading Commission (CFTC), le régulateur des marchés à terme, reproche à la société de trading DRW, l'une des plus anciennes firmes de trading haute fréquence, d'avoir manipulé le cours du contrat à terme sur les échanges de taux d'intérêt (swap) entre janvier et août 2011, lui permettant d'empocher autour de 20 millions de dollars de profits.

Basé à Chicago comme nombre de ses homologues et employant près de 400 personnes, DRW avait amassé fin 2010 une position de 350 millions de dollars sur les swaps. Ironie de l'histoire, le fondateur de l'entreprise, Donald Wilson, un ancien trader, est toujours membre d'une des commissions de la CFTC, raconte Les Echos.

Le régulateur a infligé une amende de 14 millions de dollars à Optiver, en avril 2012. Il a mis un cause un autre opérateur à haute fréquence, Panther Energy Trading, cet été.

 

 

 

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