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Le robinet du financement est à nouveau ouvert en grand. Comme avant la crise. C'est la grande leçon de la bataille qui se joue entre le groupe de BTP Bouygues et le câblo-opérateur Numericable pour le rachat de l'opérateur mobile SFR. Altice, la maison mère de Numericable, a réuni un financement de 15 milliards d'euros auprès d'une dizaine de banques internationales, dont JPMorgan et Morgan Stanley, ses banques conseil.
Bouygues, de son côté, a obtenu une garantie de 10,5 milliards d'euros émanant du seul HSBC : un montant colossal pour une seule institution financière, certes assise sur 125 milliards d'euros de fonds propres. Chez le britannique, on l'imagine bien, la décision d'accorder dans des délais très courts une facilité aussi conséquente a été prise au plus au niveau.
Car ces montants ne se voient pas tous les jours. Ils se placent dans le trio de tête des financements accordés à des groupes européens en quête d'acquisition depuis 2009, loin derrière le rachat du roi américain de la bière Anheuser-Busch par le belge InBev en 2008 et la tentative d'OPA hostile du géant minier BHP sur Potash Corporation of Saskatchewan en 2010. Ces deux transactions avaient nécessité la mise en place d'un crédit de 45 milliards de dollars (32,5 milliards d'euros). Mais Bouygues et Altice ont rassemblé plus que Sanofi qui, pour mettre la main sur le laboratoire américain Genzyme en 2011, avait bénéficié d'un soutien de 15 milliards de dollars de la part de ses banques.
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