«Je pense que leur message a très bien été entendu. J’ose espérer que les manifestants comprendront la position de la Ville et qu’ils se limiteront à des activités quotidiennes et non plus permanentes. Je crois que nous pouvons mettre fin à cette situation en tout respect pour les uns et pour les autres», a commenté le maire de Québec.
L’administration Labeaume évoque la dangerosité de la quarantaine de tentes installées au jardin Saint-Roch, mais aussi la sécurité mise en jeu pour les occupants, les résidents du secteur et les passants.
Mardi matin, vers 10h30, un début d’incendie est survenu à une tente. Mais à l’arrivée des pompiers, l’incendie était déjà éteint. À la suite de cet incident, le Service de la protection contre l’incendie (SPCI) a inspecté les lieux la journée même et le lendemain.
Les représentants du SPCI ont relevé plusieurs éléments pouvant mettre en danger la sécurité des occupants du campement. «Nous sommes d’avis que les dangers observés n’iront qu’en augmentant avec l’arrivée de la saison froide», est-il écrit dans le rapport.
«La Ville ne cherche pas à museler l’action et les moyens des manifestants, mais à encadrer et assurer la sécurité de tous les citoyens. Si un incident devait survenir, la Ville en serait tenue responsable», a insisté le maire Labeaume.
«Il faut que ce soit permanent»Guy Wera, au nom des indignés de Saint-Roch, juge que l’impact du message ne serait plus le même si la manifestation cesserait d’être permanente pour se transformer en occupation de jour seulement.
«Il faut que ce soit un lieu public permanent pour la démocratie. Nous sommes un campement paisible et nous dormons comme tout le monde. (…) Il y aurait moins de gens si ça se passait le jour seulement. Il y a une personne qui manifeste (de jour) depuis huit mois au Parlement. Étiez-vous au courant?», a-t-il lancé aux représentants de la presse.
«Nous sommes dans Saint-Roch, un lieu de pauvreté. Nous voulons justement amener ce problème au maire. On est là, et on y reste, et le maire va nous montrer ses vrais couleurs par les actions de policiers», a-t-il ajouté.
L’administration Labeaume fera le point sur la situation jeudi, en fin de journée.
Groupe Québec Hebdo.
Quelques éléments dangereux du campement
- Articles de fumeur - Cendres du foyer dans un contenant sans couvert - Nombreux appareils électriques sans système de branchement - Un foyer extérieur situé à moins de trois mètres de matériaux combustibles - Poêle à bois sous une structure non homologuée (Source: Service de la protection contre l’indendie)