Source : www.reporterre.net
Nicholas Bell
samedi 17 mai 2014
C’est un procès ahurissant qui aura lieu à huis-clos jeudi 22 mai à la prison des Vallette à Turin. Quatre militants sont jugés pour destruction de matériel (aucune atteinte aux personnes) dans des conditions dignes d’un procès anti-mafia : en isolement complet depuis leur arrestation, ils seront entendus par vidéo depuis leur cellule.
Le procès qui débutera le jeudi 22 mai prochain à la prison des Vallette à Turin va se dérouler dans des conditions ahurissantes, dignes d’un grand procès anti-mafia. Les inculpés qui sont à l’isolement complet depuis leur arrestation, seront entendus depuis leur cellule par captation vidéo, les membres du jury escortés par des policiers et tout un arsenal de lois antiterroristes appliquées à ces quatre militants alors que les faits relèvent uniquement de la destruction de matériel (aucune atteinte aux personnes) sur le chantier du TGV Lyon-Turin dans la vallée de Susa.
Le document joint, très complet, a été rédigé pour attirer l’attention du public européen sur l’utilisation parfaitement scandaleuse de l’accusation de terrorisme contre quatre militants d’un mouvement populaire de contestation qui n’a cessé de dénoncer la démesure et le coût exorbitant de ce projet de ligne TGV.
- Le document -lien
La Commission européenne partie civile
La portée européenne du procès est encore renforcée par le fait que la présidence de la Commission européenne s’est portée partie civile au titre de ses intérêts dans un projet qu’elle soutient depuis le début. 132 parties civiles seront représentées à ce procès inique, des entreprises de travaux publics aux ouvriers présents sur le chantier le soir où ont eu lieu les faits incriminés.
Il faut absolument empêcher que cette affaire ne soit traitée par la justice italienne que dans le huis-clos de la prison...
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