Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:40

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 05.07.2012 à 10h45 • Mis à jour le 05.07.2012 à 10h45

 

 

 

Des ouvriers travaillent sur la centrale de Fukushima peu après le tsunami qui a touché le Japon en mars 2011.

 

 

 

L'accident nucléaire de Fukushima a été "un désastre créé par l'homme" et non pas simplement provoqué par le séisme et le tsunami géant survenus le 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon, a conclu jeudi 5 juillet une commission d'enquête mandatée par le Parlement.
 

"L'accident (..) est le résultat d'une collusion entre le gouvernement, les agences de régulation et l'opérateur Tepco, et d'un manque de gouvernance de ces mêmes instances", a-t-elle expliqué dans son rapport final. "Ils ont trahi le droit de la nation à être protégée des accidents nucléaires. C'est pourquoi nous sommes parvenus à la conclusion que l'accident a été clairement 'créé par l'homme'", poursuit le document long de 641 pages. "Nous pensons que les causes fondamentales sont les systèmes d'organisation et de régulation qui se sont basés sur des logiques erronées dans leurs décisions et leurs actions, et non pas un problème de compétence d'un individu en particulier."

"Il est clair que cet accident est un désastre créé par l'homme. Les gouvernements passés et en place à ce moment-là, les autorités de régulation et Tokyo Electric Power ont failli à leur devoir de protéger la vie des gens et la société", a-t-elle expliqué dans son rapport final.

 

 "UNE EXCUSE POUR ÉCHAPPER À SES RESPONSABILITÉS"

L'accident de Fukushima, le plus grave depuis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine en 1986, a eu lieu juste après un séisme de magnitude 9 dans la région du Tohoku qui a déclenché un tsunami sur tout le littoral. Une vague de près quinze mètres de haut avait déferlé sur le site de la centrale Fukushima, noyant les systèmes de refroidissement des réacteurs et les générateurs de secours situés en sous-sol. "Le 11 mars, nous pensons que la centrale était vulnérable aux tremblements de terre et aux tsunami", a estimé la commission.


"La direction de Tepco était consciente des retards dans les travaux antisismiques et des mesures contre les tsunami et savait que Fukushima Dai-ichi était vulnérable", a souligné la commission. Il s'agit de la troisième enquête menée sur cette catastrophe.

Un précédent rapport, mandaté par Tepco, avait disculpé la puissante compagnie d'électricité de toute responsabilité, en affirmant que la puissance du séisme et l'ampleur du tsunami dépassaient toutes les prévisions et ne pouvaient pas être raisonnablement envisagées. "Cela ressemble à une excuse pour échapper à ses responsabilités", a répondu la commission qui a souligné que "Tepco et les autorités de régulation étaient déjà au courant des risques de tsunami et de séisme".  "Bien qu'ayant eu de nombreuses occasions de prendre des mesures, les agences de régulation et la direction de Tepco n'ont délibérément rien fait, ont reporté leurs décisions ou ont pris des mesures qui les arrangeaient. Aucune mesure de sûreté n'avait été prise au moment de l'accident", a ajouté la commission.

 

 "PROBLÈMES STRUCTURELS"

Le rapport d'enquête reproche également à l'opérateur de ne pas avoir réagi suffisamment vite dans les premières heures de l'accident. "Cela ne doit pas être attribué à des problèmes d'individus sur le site, mais à des problème structurels de Tepco", a-t-il relevé.

Cette commission d'enquête était composée de dix membres de la société civile (sismologue, avocats, médecins, journaliste, professeurs) désignés par les parlementaires. Présidée par le professeur Kyoshi Kurokawa, elle a interrogé les principaux acteurs de l'époque et mené des investigations depuis décembre 2011. Le premier ministre au pouvoir au moment des faits, Naoto Kan, a ainsi reconnu lors de son audition en mai la responsabilité de l'Etat dans la catastrophe, mais a défendu la façon dont il a géré la crise tout en admettant quelques cafouillages.

La commission avait auparavant questionné le patron de Tepco de l'époque, Masataka Shimizu, qui s'était défendu d'avoir voulu abandonner la centrale dans les heures ayant suivi le tsunami, contrairement aux affirmations de M. Kan, du porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, et du ministre de l'industrie d'alors, Banri Kaieda.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22