Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP | 19.12.11 | 11h43
Les forces de police anti-émeutes se déploient dans le centre-ville d'Aktaou, dans le sud-ouest du Kazakhstan, dimanche 18 décembre.AP/Peter Leonard
Environ trois mille personnes étaient rassemblées à Aktaou, la principale ville de cette région située sur la rive orientale de la mer Caspienne, pour appeler les autorités à mettre fin aux violences et retirer les troupes de la ville de Janaozen. Les manifestants se tenaient près de la principale place d'Aktaou, bloquée par la police anti-émeute, en scandant des slogans tels que : "Ne tirez pas sur le peuple !"
Des employés des gisements de pétrole de Karazhanbas se sont joints au rassemblement lundi. "Les employés des gisements pétroliers ont arrêté le travail, mais les pompes sont alimentées à l'électricité, donc elles fonctionnent toujours", a expliqué le chef du parti non reconnu d'opposition Alga Vladimir Kozlov.
ÉTAT D'URGENCE
Vendredi, la police avait ouvert le feu lors de violents heurts impliquant apparemment des employés grévistes du secteur pétrolier, qui ont éclaté le jour de l'anniversaire de l'indépendance du Kazakhstan sur la place centrale de Janaozen. Le lendemain, de nouvelles violences ont été signalées dans la localité de Chetpe, à mi-chemin entre Janaozen et Aktaou.
Le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, a décrété samedi l'état d'urgence et instauré le couvre-feu à Janaozen, jusqu'au 5 janvier. Lundi, le parquet du Kazakhstan a indiqué dans un communiqué que "la situation à Janaozen se normalisait peu à peu". Selon les autorités, le bilan dans cette ville s'élève à quatorze morts, tandis qu'une personne a été tuée dans des heurts à Chetpe.
L'opposition kazakhe en exil a, pour sa part, indiqué dans un communiqué reçu par l'AFP que "plusieurs dizaines de civils ont été tués et des centaines ont été blessés".