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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 19:38

 

 

Marianne - Mardi 15 Janvier 2013 à 16:45

 

Paul Antone

 

Ekaterina (Katia) Samoutsevitch – la seule des trois Pussy riot condamnées en août dernier qui ne soit pas en prison – donnait une vidéo conférence à la Maison d’Europe et d’Orient, à Paris, lundi 7 janvier. Portrait d’une activiste qui n’a pas froid aux yeux.

 

Ekaterina (Katia) Samoutsevitch - Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA
Ekaterina (Katia) Samoutsevitch - Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA
« Pour nous, ça n’était pas facile de mettre la cagoule rapidement ». Cela se passait de manière furtive avant qu’elles fassent leur « coup ». Elles étaient conscientes du risque mais voulaient protester contre le pouvoir poutinien, en place depuis 2000.

Les Pussy riot, un groupe punk féministe, composé de cinq jeunes militantes, avaient brièvement entonné, cagoulées et vêtues de couleurs vives, une joyeuse « prière punk », baptisée « Ste Vierge, débarrasse nous de Poutine », dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou le 21 février 2012.


Cette histoire avait suscité de vives réactions. Accusées de profanation et de blasphème, trois d’entre elles avaient été arrêtées et jugées fin août 2012. Tandis que ses deux amies étaient déportées dans des camps où elles purgent actuellement leur peine, Katia avait été relâchée le 10 octobre. « Je ne m'attendais pas du tout à être libérée », confait-elle à l'Express quelques jours après cette décision.

« Beaucoup de gens ont cru, à tort, à une attaque anti-chrétienne ! Mais c’est parce que l’on leur a martelé cela, et qu’ils sont mal informés», explique la jeune trentenaire, depuis son appartement moscovite via skype, coiffée d’un casque, l’air juvénile, à la fois réservée et déterminée. Il n’y a jamais eu de sens religieux à leur action : « L’objectif était de faire réagir le public en utilisant les mêmes symboles que le pouvoir, car Poutine a récupéré les symboles cléricaux pour asseoir sa politique ». Pourtant, le « happening » des Pussy riot a beaucoup indigné en Russie.

Et tout au long du procès, la composante religieuse a monopolisé le débat. Finalement, deux membres des Pussy riot sur trois demeurent en détention. Leur état de santé est relativement acceptable. « Nadia a souvent des mots de tête, mais le plus grave c’est qu’elle ne peut pas voir son enfant », indique Katia.

 

Sergey Ponomarev/AP/SIPA
Sergey Ponomarev/AP/SIPA

Accusée d’extrémisme

Lorsqu’on leur reprochait d’être un groupe athée et anticlérical, Katia répond « C’est vrai mais on n’était pas non plus un groupe de musique religieuse ». Ses projets pour le futur ? « J’ai eu beaucoup de propositions, dont certaines fort inattendues », lâche-t-elle modestement. L’une d’elle vient de l’excellent théâtre moscovite teatr.doc, qui s’est fait une spécialité de mettre en scène des affaires récentes qui agitent la Russie. Mais, pour la jeune femme, il est bien difficile d’oublier les Pussy riot. D’une part parce qu’elle n’aura de cesse de faire libérer ses deux amies. Mais aussi parce que c’est une image qui lui colle à la peau. Car dans son pays, Katia est considérée comme une extrémiste, en vertu d’une nouvelle législation permettant de qualifier ainsi toute activité sortant de l’ordinaire.  « Il y a un préjugé négatif contre moi », souligne-t-elle, d’un sourire narquois. 

À tel point que certains artistes reconnus sont réticents à l’idée de manifester à ses côtés. « C’est une façon se protéger. Les artistes ne veulent pas avoir de problème. C’est pourquoi on ne veut pas laisser entrer les Pussy Riot dans ce monde des artistes reconnus ».
 

N’en déplaise à Depardieu. Lorsqu’on demande à Katia si elle voudrait la nationalité française, elle répond d’un sourire amusé qu’elle serait ravie d’être « citoyenne française et même du monde » et de voyager. Mais tout de suite elle recentre le sujet : « On n’a pas fait tout cela pour rien. Il faut continuer la lutte. »

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