Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR | 29.09.11 | 14h20 • Mis à jour le 29.09.11 | 14h35
Brice Hortefeux, le 3 février, à Orléans.AFP/LIONEL BONAVENTURE
Nouveaux ennuis judiciaires en perspective pour l’ex-ministre de l’intérieur Brice Hortefeux, déjà visé par une enquête préliminaire du parquet de Paris dans le volet financier de l’affaire Karachi. L’avocat des parties civiles dans ce même dossier Karachi, Me Olivier Morice, entend le citer directement devant le tribunal correctionnel. Il lui reproche des propos tenus dans l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, en date du 29 septembre. L’ami le plus proche du chef de l’Etat y dénonce notamment "la lâcheté des journalistes qui fracassent tous les amis de Nicolas Sarkozy", estimant que c’est Me Olivier Morice qui devrait être "fracassé". Un terme qui a fait bondir l’avocat.
"Les propos tenus par Brice Hortefeux sont intolérables, indique au Monde Me Morice. Ils constituent à mon sens une menace et une intimidation envers un avocat dans l’exercice de ses fonctions. J’ai donc demandé à un collectif d’avocats de citer en correctionnelle M. Brice Hortefeux." Le collectif d’avocats regroupe Mes Christian Charrière-Bournazel, Antoine Comte, Olivier Schnerb, Jean-Pierre Mignard, Laurent de Caunes, Nathalie Carrère ou encore Caroline Wassermann.
La citation devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, qui devrait intervenir d'ici à la fin de la semaine, va s’appuyer sur l’article 434-8 du code pénal, qui prévoit que toute menace ou tout acte d'intimidation commis envers un magistrat, un juré ou toute autre personne siégeant dans une formation juridictionnelle, un arbitre, un interprète, un expert ou l'avocat d'une partie en vue d'influencer son comportement dans l'exercice de ses fonctions est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
Gérard Davet et Fabrice Lhomme