Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec Reuters | 12.12.11 | 13h27 • Mis à jour le 12.12.11 | 14h23
Des partisans de Joseph Kabila célèbrent la réélection de leur champion.AFP/SIMON MAINA
Pourtant, la mission d'observation du Centre Carter, chargée de surveiller le processus électoral dans le pays, avait estimé que les résultats donnant la victoire à Joseph Kabila n'offraient pas la crédibilité requise. "La crédibilité de ces élections ne peut pas être mise en doute. Est-ce qu'il y a eu des erreurs ? Certainement, mais [le centre Carter] a été trop loin", a rétorqué Kabila lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
L'archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, a déclaré de son côté lundi que les résultats de la présidentielle ne sont "conformes ni à la vérité ni à la justice." "A l'analyse, les résultats proclamés par la CENI (commission électorale) le 9 décembre ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice", a jugé Mgr Monsengwo dans une déclaration à la presse, à Kinshasa.
MARCHES PACIFIQUES
Selon la Commission électorale indépendante (CENI), le président sortant a remporté près de 49 % des voix contre plus de 32 % pour l'opposant Etienne Tshisekedi. Mais des irrégularités ont été relevées. Ainsi, dans la région de Monono, dans la province méridionale du Katanga, la participation atteint ainsi 100,14 % et M. Kabila y récolte 99,98 % des voix. Un responsable de la CENI a annoncé que la commission allait enquêter sur certains résultats, ajoutant néanmoins qu'il fallait s'attendre à un large soutien en faveur du chef de l'Etat sortant. Les résultats du scrutin doivent aussi être ratifiés par la Cour suprême.
De son côté, M. Tshisekedi a qualifié les résultats de "véritable provocation" et a fait savoir qu'il se considérait comme le président élu de la RDC. L'opposition congolaise a aussi l'intention d'organiser des marches pacifiques en début de semaine à travers le pays pour protester contre la réélection de Joseph Kabila.
Le scrutin, le premier organisé par les autorités congolaises depuis la guerre civile de 1998-2003, qui a fait plus de cinq millions de morts, devait permettre de ramener la stabilité dans le pays. Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins dix-huit personnes ont été tuées dans des violences liées au processus électoral.