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C’est pourtant on ne peut plus sérieux. « Il est difficile d’imaginer une vie sans quelque chose que l’on juge acquis, mais pour 2,6 milliards de personnes, c’est une réalité. 40% de la population mondiale n’a pas accès à des installations sanitaires adéquate », explique l’Organisation mondiale des toilettes, instigatrice de cette journée destinée à faire bouger les choses. « Tout le monde devrait avoir le droit d’avoir accès à des toilettes n’importe quand et n’importe où », poursuit l'ONG, rappelant que chaque jour, plus de la moitié des lits d'hôpitaux d'Afrique subsaharienne est occupée par des patients souffrant de maladies liées à ce manque d'hygiène sanitaire. « Diarrhées, poliomyélite, hépatite A, typhoïdes, infections parasitaires… : ces maladies sont étroitement associées au manque d’assainissement et d’hygiène, une réalité pour plus d’une personne sur 3 dans le monde », ajoute Action contre la faim, sans tourner autour du pot. Et de rappeler que chaque année, 2,2 millions de décès, dont 1,2 chez les moins de 5 ans, sont attribués à des diarrhées évitables.
Surfant sur la même vague, la marque de nettoyants pour WC Domestos a, elle, lancé un site internet proposant de suivre à la trace les eaux usées une fois la chasse d’eau tirée. Sur flushtracker.com, il suffit d’indiquer quand et où vous avez tiré la chasse pour la dernière fois et s’affichent devant vos yeux ébahis l’itinéraire de vos excréments sur Google Map, la distance parcourue et la vitesse d’évacuation. Un mail vous avertit une fois la marchandise arrivée à destination… « Nous suivons dès à présent votre trace à travers un système d’égouts hors du commun », explique Domestos. « 2,6 milliards : c’est le nombre stupéfiant d’individus n’ayant pas accès à des toilettes propres. Leurs selles ne vont nulle part, et cela les expose à des maladies graves. Aidez Domestos et l’Organisation mondiale des toilettes à sensibiliser les individus à cette situation critique de manque d’hygiène ». Les plus « sensibles » peuvent même partager leur parcours sur les réseaux sociaux. Dommage qu'au final, le véritable message de cette campagne – 40% de la population mondiale n'a pas accès à des installations sanitaires saines et en meurt – soit lui aussi évacué.