Triste réalité, mais pas très glam’ à médiatiser… Les défenseurs de la journée mondiale des toilettes – qui sera suivie d’un très sérieux sommet mondial des toilettes du 22 au 24 novembre – semblent l’avoir bien compris. Pour assurer la promotion du 19 novembre, ils se la jouent détendu. D’abord avec une chanson officielle,
I love my loo (J’aime mes toilettes), dont la mélodie reste en tête pendant des heures. Ensuite avec la liste décalée des «
15 choses à faire pour la journée mondiale des toilettes » : nettoyer les chiottes du bureau entre collègues, télécharger l’application iDragPaper pour jouer à des jeux lorsque vous êtes sur le trône,
commander le livre Flush this book, ouvrage sur les toilettes et dont les bénéfices sont reversés en partie à l’Organisation mondiale des toilettes, devenir membre de l’organisation…
Surfant sur la même vague, la marque de nettoyants pour WC Domestos a, elle, lancé un site internet proposant de suivre à la trace les eaux usées une fois la chasse d’eau tirée.
Sur flushtracker.com, il suffit d’indiquer quand et où vous avez tiré la chasse pour la dernière fois et s’affichent devant vos yeux ébahis l’itinéraire de vos excréments sur Google Map, la distance parcourue et la vitesse d’évacuation. Un mail vous avertit une fois la marchandise arrivée à destination… «
Nous suivons dès à présent votre trace à travers un système d’égouts hors du commun », explique Domestos. «
2,6 milliards : c’est le nombre stupéfiant d’individus n’ayant pas accès à des toilettes propres. Leurs selles ne vont nulle part, et cela les expose à des maladies graves. Aidez Domestos et l’Organisation mondiale des toilettes à sensibiliser les individus à cette situation critique de manque d’hygiène ». Les plus « sensibles » peuvent même partager leur parcours sur les réseaux sociaux. Dommage qu'au final, le véritable message de cette campagne – 40% de la population mondiale n'a pas accès à des installations sanitaires saines et en meurt – soit lui aussi évacué.