Quelque 9.000 manifestants selon les organisateurs, 3.000 selon la police, ont défilé samedi dans le centre de Toulouse avant d'écouter un discours de Jean-Luc Mélenchon fustigeant le gouvernement et la finance.
Jean-Luc Mélenchon est sur tous les fronts. Le leader du Parti de Gauche a réuni plusieurs milliers de personnes à Toulouse samedi, le temps d'un discours fustigeant l'action de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, qu'il estime guidée par l'Europe et la finance.
Son auditoire, 9.000 selon les organisateurs, 3.000 selon la police, avait d'abord parcouru les rues du centre-ville de Toulouse à l'appel du Front de gauche pour protester "contre l'austérité, la finance et pour la VIe République". Dans le défilé, se remarquaient des pancartes aux slogans provocateurs : "On va leur couper la tête", "Changer le système" ou encore "Marx ou crève".
La crise, "une politique organisée, voulue, délibérée"
"Vous n'avez pas d'autre horizon que la lutte", a lancé le coprésident du Parti de Gauche à l'arrivée du cortège. Il a estimé que "la crise était le résultat d'une politique organisée, voulue, délibérée", avant de clamer "nous avons la capacité de tourner la page".
Interrogé par France 2 vendredi sur les récents et catastrophiques chiffres du chômage, celui-ci avait déjà pointé du doigt le président de la République. "Bruxelles envoie de nouveau une assignation à la France, on n'a même pas fini de mettre en place les dernières faveurs que François Hollande a faites au patronat, qu'il faudrait en faire de nouvelles sur la flexibilité", avait-il jugé.
"Maintenant tu te fais donner des ordres depuis Bruxelles...", avait-il moqué. "Et comme la seule chose que tu saches faire, c'est dire oui à toutes ces bêtises sous prétexte qu'elles sont emballées dans un paquetage européen, tu vas manger ça, et le reste".