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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Invasion publicitaire et affichages illégaux - les associations de résistance interpellent le Président de la République - Monsieur le Président, si vous ne faites rien, je recommence !

 

Source : www.reporterre.net

 

Monsieur le Président, si vous ne faites rien, je recommence !

Yvan Gradis

lundi 13 janvier 2014

 

 

 

 

Face à l’écrasement publicitaire et à la quasi impunité dont jouissent les affichages illégaux, les associations de résistance à l’invasion publicitaire interpellent le Président de la République pour lui demander d’agir. Sinon, Yvan Gradis reprendra ses "barbouillages".

 


 

Monsieur le Président de la République,

J’ai ouï dire, de source autorisée, que les pouvoirs exécutif et législatif ne sont pas prêts à refaire une beauté à la France, je veux dire à la débarrasser de la première cause de laideur : la surpublicité - la publicité, qui n’est pas un mal en soi, s’est muée dans la réalité en maladie de peau, ou de paysage.

De cette démission politique, je ne veux pour preuves, côté exécutif, que le silence opposé par le ministre de l’Écologie à une lettre envoyée il y a six mois par l’association agréée Paysages de France, dermatologue ou esthéticienne par excellence de notre pays (à son actif, peu ou prou dix mille panneaux publicitaires éliminés, cinquante neuf condamnations de l’État au tribunal administratif pour carence des préfets) ; côté législatif, la léthargie parlementaire devant les mauvais coups fomentés par le groupe de pression des afficheurs (un seul exemple : la disparition d’immeubles entiers sous des bâches publicitaires sans autre limite que la façade elle-même ; au
fait, à quand le tour de l’Élysée ?…).

Reste le pouvoir judiciaire, lequel m’a gâté, le 25 mars 2013 en inspirant à la présidente du tribunal correctionnel de Paris de nous relaxer, mes cinq compagnons du Collectif des déboulonneurs et moi, au nom de l’état de nécessité, pour un barbouillage de panneaux publicitaires, relaxe à ce point significative que le parquet, inspiré ou non par la garde des Sceaux amie de notre collectif, n’a pas fait appel.

Conscient de l’avancée « historique » constituée par ce jugement, j’avais, dès sa proclamation, décrété solennellement dans le prétoire une trêve d’un an dans mon activisme antipublicitaire (soixante-et-un barbouillages, quarante-sept conduites au poste, une garde à vue de vingt heures, sept procès correctionnels, quatre condamnations, deux relaxes dont une définitive). Pourquoi un an ? Un an suffit à changer le monde, a fortiori la France, quand volonté politique il y a.

À trois mois de la fin de ma trêve (25 mars 2014), le constat est malheureusement celui par lequel j’ai commencé ma lettre : absence totale de volonté politique. Trois mois qui vous restent, Monsieur le Président, pour me dissuader de repasser à l’acte - ce que je ferai à condition d’être entouré d’au moins cent personnes, barre symbolique à mes yeux de la légitimité de notre cause.

 

 

J’aurais pu vous prendre en traître et vous mettre devant le fait accompli de mon retour au barbouillage. Mais l’esprit de désobéissance civile qui m’anime depuis
l’invention, au tournant du siècle, de ce mode d’action non-violent à visage découvert m’oblige à vous prévenir. En échange de ma… civilité donc, je vous saurais gré de m’indiquer les dispositions qui pourraient...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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